Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
365
ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
s'étend de Tchengting fou au NordàOuée lioui fou au Sud. A l'Ouest, les montagnes et les plateaux du Chansi s'élèvent à environ 2.000 mètres au-dessus de la plaine, et, comme celle-ci est elle-même recouverte d'alluvions, ce chiffre donne un minimum de l'importance de la frac-
du Soung chan , du Si o un g chan et du Fou niou chan ; et la dernière de ces chaînes, qui représente l'extrémité orientale du Kouen loun, présente encore le caractère d'affaissement en escaliers. La plaine se limite vers le Sud aux monts Houaè; enfin, à l'Est, elle s'étendait probablement jusqu'au-delà du golfe de Tcheli. Les monts Houaè paraissent être la continuation du Kouen loun ; quant aux montagnes du Chantoung occidental, qui sont comme émergées au milieu de la grande plaine, elles représenteraient la continuation du plateau du Chansi. Les formations du calcaire carbonifère et de la houille y sont analogues; seulement la disposition se trouve moins régulière, par suite de la présence d'anciennes montagnes cristallines et de l'importance plus grande de la dénudation. 16° Période d'activitévolcanique. — Avec laformation de la grande plaine finit à peu près l'histoire des manifestations de l'action interne sur les territoires du Nord de la Chine. Les éruptions tertiaires et modernes qui ont joué un grandrôle sur la bordure orientale de l'Asie ne se sont pas étendues sur le continent. Sur la bordure de lagrande plaine seulement, il convient de signaler quelques venues éparses déroches récentes : telles sont les roches basiques extrêmement récentes de Taè an, dans le Honan septentrional, et le basalte signalé par le P. Armand David à l'Est de Ling pao sien(*). S'il existe autre chose, les alluvions et le lœss le recouvrent. L'âge de ces roches volcaniques esi mal connu : tantôt on les trouve au-dessous du lœss ; tantôt, comme à Taè an, elles le surmontent.
364
ture. La chute des terrains né se fait pas d'un seul coup, mais en une série d'escaliers, sur chacun desquels les couches sont relevées vers l'Est. L'un de ces degrés est figuré par la montagne de calcaires siniens, le Si p'ingchan; le suivant, à l'Est, donne lieu à l'exploitation de houille de Tse tchoo, au S.S.O. de ïcheng ting fou, tandis qu'il s'enfonce au Nord sous les alluvions de la plaine. Non seulement cette série de gradins s'observe à l'Est de la province du Chansi, mais elle se répète également à l'Ouest, au-delà de la vallée du Fen ho, et toutes ces cassures suivent la très ancienne direction du sillon de gneiss et de granit du Ho chan. Au Nord, la plaine vient se heurter aux chaînes postsiniennes de Nan koo. En continuant vers le Sud, on arrive, dans la province du Honan, à un grand golfe vers l'Ouest autour de la ville de Houaè king fou. Les fractures qui se détournent vers l'Ouest, en donnant passage à ce golfe, se retrouvent avec leur direction primitive au Sud du Houang ho. La déviation que nous venons de signaler dans la direction des fractures paraît avoir été dessinée par des accidents antérieurs; en effet, au Nord du golfe, les fractures prennent une direction O.S.O., qui est celle du Fong kiao chan, tandis qu'au Sud elles ont la direction O.N.O. du Soung chan; les deux systèmes viennent se rejoindre à l'Ouest, et le Houang ho s'est frayé un cours suivant leur bissectrice. La bordure de la plaine continue ensuite jusqu'à Yu tchoo sa direction primitive, marquée par la chute
H Nous avons encore trouvé du basalte au N.O.de T'aèyuen fou et des rhyolites à Sounglin kang, au Sud des monts Houaè, sur la route <le Sin yang tchoo à Han koo (Voir pp. 384 et 411).