Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 300]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

572

COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES

La Commission a cependant essa}-é de faire des expériences dans le plomb en pratiquant dans les blocs un canal, de faible diamètre, qui aurait remplacé les fissures des terrains naturels en permettant l'échappement d'une partie des gaz. On a dû renoncer à ce procédé, les premiers essais ayant montré que, dans la déformation du plomb lors de l'explosion, le canal de fuite était parfois obstrué et (pie les résultats obtenus n'étaient pas comparables entre eux. Pour l'étude du débourrage, on eut recours à des blocs en béton de ciment, de forme parallélipipédique, pour lesquels on adopta, après quelques tâtonnements, les dimensions suivantes : 0 m ,30 de côté, 0 m ,60 de hauteur et un trou central de 30 millimètres de diamètre et0 m ,45 de hauteur. Ces dimensions ont permis de faire les essais sur des cartouches de 50 grammes d'explosif, sans avoir à redouter de projections dangereuses. Tous les blocs ont été préparés avec du ciment de même marque et des cailloux de même grosseur, et les essais comparatifs ont toujours été faits dans des blocs fabriqués le même jour et. par suite, aussi identiques (pie possible. Pour les essais, les blocs étaient enterrés dans le terrain naturel, do nature argileuse, qu'on pilonnait fortement. La face supérieure des blocs affleurait le niveau du sol. A 0 m ,30 au-dessus des blocs était disposé horizontalement un vaste panneau en bois destiné à arrêter les projections. Quand les coups débourraient en faisant canon, le bourrage était projeté violemment contre ce panneau, sur lequel il laissait une empreinte très nette; Les expériences ont été faites sur le sable ordinaire et l'argile plastique. Pendant le bourrage, le sable était comprimé continuellement avec un bourroir en bois; l'argile était roulée en boudins de faible longueur qu'on pilonnait modérément après les avoir introduits dans le trou de mine. On a obtenu les résultats suivants :

BOURRAGE DES COUPS DE MINE

NATURE DU

BOURRAGE

HAUTEUR

NATURE

du

de

bourrage

l'explosif

573 RÉSULTATS OBTENUS

« o.S

E

c «—

et

— —

1"

30™ Sable ordinaire.. <

Argile plastique.'

3<

observations

Série d'essais.

Dynamite grisounite id. id. id. id. id. id.

50

1,5

30 27 25 22 30 30

50 50 50 50 51) 50

1 5 1,5 1 ,5 1 ,'ô 15 1,5

32 35

id. id.

50 50

!;!]

Débourrage partiel, la partie supérieure du bourrage est projetée, mais il reste un tampon d'argile dans les moiceaux du Lloc. Bloc brisé.

50s»

gr 1,5

Pas de débourrage.

50 50 50 50

1,5 1,5 1 5 1,5

Débourrage. id. Pas de débourrage.

1

Pas de

débourrage.

Bloc brisé,

id. id. Debourrage complet. id id.

EL

id id' id! -jj

2' Série. [ l ïr essai

25™

Sable ordinaire. )

I

22 20 30 33

Argile plastique.*

Grisounite couche Favier id. id. id. id.

Bloc brisé. id. id. id. id.

3 e Série. I

l" r essai

Sable ordinaire.. | 2* 3" 4"

25 90

20

er

1 essai Argile plastique.^ o. 3-

25™

.

Grisounite roche Favier id. id. id.

50^

gr. 1,5

50 50 50

1,5 1,5 1,5 t,5 1.5

30 32

id. id.

50 50

35

id.

50

Pas de

(

débourrage. Bloc

brisé.

& M. id. id Debourrage. jj Débourrage partiel; la plus grande partie du bourrage est projetée. Bloc brisé. Pas de débourrage. Bloc brisé.

Quelques essais faits sur le sable fin et l'argile sèche ont donné des résultats irréguliers. La hauteur minimum du bourrage nécessaire pour éviter le débourrage a été trouvée voisine de 30 centimètres. On n'a pas réussi à différencier les deux bourrages. En résumé, le sable ordinaire parait s'opposer beaucoup mieux que les autres bourrages au débourrage des coups de mine. POIDSII

de l'explosif j