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REVDE DE
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MACHINES
Ce procédé est employé surtout pour obtenir un gaz à grand pouvoir éclairant, qui peut, d'ailleurs, être brûlé dans les moteurs; mais c'est un procédé coûteux pour obtenir la puissance motrice. Chauffé à une température modérée, le pétrole donne des vapeurs combustibles; l'action de la chaleur peut être, d'ailleurs, combinée avec la pulvérisation. Le vaporisateur est chauffé par les gaz d'échappement ou par une lampe spéciale; la lampe est d'ailleurs toujours nécessaire pour la mise en train. Ce vaporisateur est traversé soit par la totalité de l'air aspiré dans le cylindre moteur, soit par une fraction de cet air, qui s'y charge de vapeur et de gouttelettes combustibles. A cette classe d'appareils appartient le moteur Priestman, depuis longtemps connu. On a simplifié l'appareil en vaporisant le pétrole pulvérisé dans le cylindre moteur même, muni d'une culasse, qui peut être maintenue à une température élevée : l'injection de combustible doit se faire vers la fin de la course de compression, et un réglage assez délicat est nécessaire pour éviter les explosions anticipées. Telle est la machine, qui remonte également à plusieurs années, Hornsby-Akroyd. L'emploi des pétroles lampants et surtout des huiles lourdes, qu'on peut obtenir à bas prix dans certaines régions, offre un grand intérêt : la consommation directe dans le cylindre d'un moteur est, en principe, bien préférable à la combustion de ces huiles sous des générateurs de vapeur ; mais, jusqu'ici, le développement des moteurs qui utilisent les pétroles lourds est assez lent, malgré les résultats très remarquables donnés par quelques-uns de ces moteurs. Emploi de l'alcool. — L'alcool a été quelquefois employé à la place d'essence de pétrole, dans des moteurs d'auto-
mobile. Le dosage doit être modifié pour cet emploi, car le pouvoir calorifique de l'alcool n'est guère que la moitié du pouvoir calorifique des essences. Des expériences faites par M. Ringelmann, pour la Société d'Agriculture de Meaux,ont indiqué, pour les consommations de l'alcool et de l'essence, le rapport de 1,89 à 1. Aux prix actuels de ces matières, l'emploi de l'alcool est plus onéreux (*).
CHAPITRE III.
MACHINES A VAPEUR : THÉORIE.
Diagramme entropique. — Depuis quelques années, l'usage du diagramme entropique s'est beaucoup répandu pour l'étude de la machine à vapeur ; tandis que le diagramme pression-volume ne figure que le travail produit, le diagramme entropie-température montre, en outre, clairement les quantités de chaleur mise en jeu(**). L'état d'une masse fluide, d'un kilogramme, par exemple, dont toutes les parties sont au même état physique, est caractérisé par quatre éléments importants, la pression , le volume occupé, la température et l'entropie. En général, il suffit de connaître deux de ces grandeurs pour en déduire les deux autres, pourvu que les observations physiques aient fourni les données nécessaires. Par exemple, l'a pression et le volume du kilogramme déterminent la température et l'entropie, et vice versa. De la pression et de la température on déduira le volume et (*) Le numéro du Génie Civil du 29 juin 1901, p. 140, contient un article sur cet emploi de l'alcool. (**) On consultera utilement sur ce sujet le Diagramme entropique et ses applications, par M. lioulvin (dans la Revue de Mécanique, 1897, p. 22), et, du même auteur, Etude des machines à vapeur par le diagramme entropique (Revue de Mécanique, mars 1901, p. 249).