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DE
L'EMPLOI
DE
L'ACIEI
d'opérations de toute nature sur des échantillons d aciers au nickel de diverses compositions. Les résultats, que nous venons de résumer, sont des plus remarquables. Mais il convient de dire que les principes de la fabrication et du traitement de ces nouveaux aciers ne paraissent pas, pour le moment, définitivement arrêtés. Deux nuances seules semblent se reproduire facilement en conservant des propriétés identiques, que nous résumons dans les paragraphes suivants : COMPOSITION CHIMIQUE.
Carbone Silicium Soufre Phosphore Manganèse Chrome Nickel
0,13 0,00 0,02 0,02 0,30 0,30 4,00
à à à à à à à
0,20 p. 100 Nuance douce 0,10 0,04 0,03 0,40 0,40 3,00.
Le fer de cet acier se met intégralement à l'état (3, quand on le chauffe à une température comprise entre « le bois fumant » et le « bois flambant » (500 à 600°) et correspondant au rouge sombre dans l'obscurité. L'état de l'acier est alors qualifié de malléabilisation. C'est celui dans lequel le métal peut pratiquement être employé pour les constructions. Il supporte le travail à froid à toutes les machines-outils : perceuses, poinçonneuses, cisailles, tours et autres outils à ciseau, etc. Les machines doivent, toutefois, être notablement plus puissantes que pour traiter l'acier doux ordinaire. La dureté d'attaque est comparable à celle du métal à canons trempé et recuit. Elle n'a donc rien d'inadmissible, puisque c'est après la double trempe que l'on opère le finissage des pièces en acier mi-dur, aujourd'hui couramment employées dans la Marine Nationale. Sur les barrettes de traction de dimensions ordinaires,
DANS
LES
CONSTRUCTIONS
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NAVALES
les résultats varient entre : Limite élastique Résistance de rupture Allongement
40 à 4o kilogrammes 33 à 63 23 à 18 p. 100.
Des barrettes plates de 30 millimètres de largeur sur 10 millimètres d'épaisseur se plient facilement à bloc, sans criqûres. La résistibilité aux chocs est un peu supérieure à celle de l'acier doux ordinaire recuit, qui constitue la nuance courante la moins fragile. La hauteur de chute sur barreaux carrés de 17 millimètres de côté avec entaille est de l m ,20 pour l'acier au nickel, tandis qu'elle oscille entre 0 m ,80 et 1 mètre pour l'acier doux recuit. Quand on pousse le recuit à une température plus éle- _ vée que celle de la malléabilisation, une partie du fer passe à l'état y- La proportion de fer transformé est d'autant plus importante que la température a été plus poussée et maintenue pendant plus longtemps à son point maximum. Si le refroidissement est très lent, et s'il s'opère en faisant une station suffisante dans la région de production du fer g (500 à 600°, comme nous avons dit), le métal revient à l'état de malléabilisation. Mais, si le refroidissement se fait sans précautions spéciales, une plus ou moins grande partie du fer reste à l'état v, ce qui produit un accroissement plus ou moins considérable dans la ténacité et la dureté du métal. Si, par exemple, la température a été poussée jusqu'à la région du rouge cerise (850 à 950°), dans les limites de laquelle s'opère ordinairement le recuit des aciers ordinaires, et si le refroidissement s'est opéré à l'air sans protéger les pièces, celles-ci deviennent trop dures pour être attaquées commodément par les outils ordinaires. Tome XX, 1901.
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