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fut celui de Zaruma, où se trouve la ville du même nom, fondée, dès 1549, par le capitaine Alonso Mercadillo. Les mines d'argent furent également l'objet de recherches et d'exploitation, ainsi que le démontrent les nombreux déblais que l'on rencontre dans la Cordillère, aux alentours de la ville de Cuenca, ainsi que dans les montagnes avoisinant Canar, Higchos et Loja. Cependant l'exploitation des minerais d'argent ne prit jamais un grand développement, car, à rencontre de ce qui s'était fait pour le Pérou, la Bolivie ou le Mexique, la Couronne d'Espagne n'encouragea pas les entreprises minières par la fondation de « Bancosde avios » (caisses de prêt) et l'envoi d'ingénieurs expérimentés et surtout par le concours des « Indios de repartimento » (Indiens spécialement consacrés aux travaux des mines, et relevés périodiquement par les soins de l'Administration). Les quelques exploitations entreprises durent suspendre leurs travaux par manque de capitaux et surtout faute d'un procédé économique d'extraction des métaux précieux, l'amalgamation au patio se prêtant mal au traitement des minerais sulfurés complexes que produisaient les filons en profondeur. L'exploitation des mines, suspendue presque complètement lors des guerres de l'indépendance, resta paralysée jusqu'en 1876, époque à laquelle le Gouvernement fit entreprendre des recherches, notamment dans le district de Zaruma, à la suite desquelles se fondèrent différentes Compagnies pour l'exploitation des quartz aurifères. Toutes eurent une durée très éphémère, due surtout à l'insuffisance des capitaux. Une compagnie anglaise, qui possédait tous les éléments nécessaires, sévit ruinée par sa mauvaise administration, de telle sorte que le district fut de nouveau complètement abandonné. Etat actuel. — MINES D'OR. — Il n'existe plus aujourd'hui dans le pays que deux entreprises minières situées l'une à Zaruma, exploitant des quartz aurifères, l'autre dans la province d'Esmeraldas, traitant des alluvions également aurifères sur les bords du Santiago, toutes deux fondées avec des capitaux des Etats-Unis d'Amérique. Zaruma. — Ce district est situé à 80 kilomètres du golfe de Guayaquil; il occupe une surface d'environ 100_kilomètres carrés, sillonnée de nombreux filons de quartz aurifère encaissés dans les porphyres. Les filons ont une puissance moyenne de 1 mètre, et les minerais contiennent de l'or à l'état libre jusqu'à une pro-
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fondeur de 25 à 30 mètres, où il se présente alors mélangé ou combiné aux sulfures. Les minerais actuellement extraits de la « Mina Grande », dont le tilon atteint parfois une puissance de 6 mètres, contiennent une moyenne de 20 grammes d'or à la tonne, dont un tiers seulement peut être extrait par l'amalgamation. Le reste, combiné aux sulfures, pyrites de fer et chalcopyrite avec galène, blende et quelquefois du cuivre natif, n'a pu encore être économiquement traité, le procédé au cyanure, n'ayant pas donné les résultats attendus. Le district est coupé par de nombreux torrents et rivières qui peuvent fournir la force motrice en abondance. Le bois de construction y est très cher à cause des difficultés du transport, et le combustible y fait complètement défaut. Il faudrait établir un chemin de fer économique à voie étroite pour faciliter l'exploitation des mines, les mettre en communication rapide avec le littoral, et donner au district tout le développement mérité par sa richesse minière. L'or libre produit par les filons de Zaruma contient. : Or pur Argent
734 266 1.000
Esmeraldas. — Les placers exploités dans cette province par la « Playa de Oro Mining Co », sur les bords du Santiago, atteignent parfois une puissance considérable. La Compagnie a commencé ses travaux vers l'année 1892, et c'est seulement depuis six mois environ qu'elle a pu terminer la construction de réservoirs et canaux pour l'approvisionnement des eaux nécessaires à son exploitation. La production moyenne de ces alluvions, exploitées par la méthode hydraulique, est, paraît-il, de $ 0,10 à 0,12 par yard cube (Ofr. 55 à Ofr.65 par mètre cube). Les prospections que nous avons pratiquées dans les propriétés voisines de Angostura, sur la même rivière, de Uimbi, Cachavi et Bogota, dans la même province, ont donné des résultats à peu près identiques. Ces gisements sont exploités par les noirs, qui n en tirent que le strict nécessaire pour subvenir à leurs besoins, d'ailleurs très limités. Toutes ces alluvions contiennent en même temps du platine.