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DE FATIGUE DES CABLES D EXTRACTION
NOTE SUR CERTAIN KS CADSES SPECIALES
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près la même région du câble. Les formules et les chiffres ci-dessus mettent en évidence que ces effets sont d'autant plus violents pour une même valeur de s (M) que la charge descendue est plus considérable et la charge réniontée plus faible; c'est, d'ailleurs, dans les mêmes conditions que le mécanicien a le plus de chances de laisser un peu emballer sa machine et de se voir amené à renverser brusquement la marche. Il ne nous parait donc pas douteux que la descente do remblais par les câbles leur soit particulièrement nuisible à ce point de vue. et que les descentes de terre et d'eau, effectuées fréquemment au cours des deux mois qui ont précédé l'accident, ne soienl venues accentuer encore la fatigue exceptionnelle que la partie haute du câble a subie. Nous n'avons envisagé, dans ce qui précède, que le cas du ralentissement au moment où la cage arrive au fond; ainsi que nous l'avons fait ressortir ci-dessus, la prise de vitesse brusque après le démarrage peut provoque]- sur le câble de la cage montante des chocs du même genre ; mais ils sont évidemment moins fréquents, puisque le mécanicien n'est jamais conduit, dans cette période de la cordée, à agir aussi brusquement que lorsqu'il s'agit d'arrêter une cage maintenue trop longtemps en vitesse pour éviter une avarie de matériel en arrivant à fond ; d'autre part, quelle que soit la brusquerie de ce mouvement, il ne peut que l'aire passer le moment moteur de la machine, d'une valeur nulle ou à peu près, à la valeur maximum M = 18.000; les valeurs de 5 M à redouter sont donc moitié moins considérables que celle que nous avions à considérer ci-dessus, et les variations de tension correspondantes ne peuvent guère dépasser 3 tonnes. C'est, à notre avis, dans les effets que nous avons tenté d analyser ci-dessus, et dont nous avons essayé d'évaluer l'importance, qu'il faut chercher la cause première non seulement de la fatigue exceptionnelle subie par le câble
sur le câble un accroissement brusque de tension de 2 à 3 tonnes ; si ensuite on met la marche au point neutre, puis qu'on la renverse complètement et qu'on donne brus* quement la contre-vapeur, on produira un nouvel accroissement de tension à peu près égal au précédent, qui se traduira sur le câble par un choc aussi violent. Si maintenant, au lieu de supposer que le mécanicien procède a la manœuvre des leviers dans l'ordre normal (fermeture de la valve d'admission, renversement de la marche et réouverture de la valve), on suppose qu'il vienne à renverser brusquement la marche (comme il nous a déclaré qu'il le ferait en cas d'urgence), on arrive à cette conclusion qu'il peut substituer â un moment moteur de 18.000 un moment résistant qui dépasse 20.000, c'est-à-dire qu'il peut produire une variation î (M) égale à — 10. 000 environ. Dans ces conditions, la variation de tension subie brusquement par le câble atteindrait 6 à 7 tonnes au cours d'une cordée de desconte de personnel ou de descente de remblai, et 5 tonnes environ au cours d'une cordée normale montant du charbon. De tels effets sont évidemment des plus nuisibles au câble, dont la charge normale, à l'état statique, ne dépasse pas 11 tonnes pour la région de l'enlevage que nous considérons, et nous sommes très porté à penser qu'ils ne doivent pas être rares au cours de cordées à grande vitesse dans un puits profond de plus de 750 mètres. Il faut en effet, en pareil cas, beaucoup de précision au mécanicien dans la conduite de la machine pour arriver à ralentir la cage à la fin de la descente d'une manière qui soit suffisamment progressive, sans toutefois allonger par trop la durée du parcours, et il nous parait bien probable que chaque erreur d'appréciation ou chaque moment d'inattention de la part du mécanicien, qui n'aura pas commencé assez tôt à ralentir, se traduira ensuite par une manœuvre brusque de sa part et par un choc affectant toujours à peu
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