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ÉTUDE
GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
Son lit, localement élargi, mais hérissé d'écueils de pegmatite à tourmaline, forme aux basses eaux le dernier port accessible à la navigation, qui s'effectue dans cette saison par des jonques d'environ 3 tonnes, au maximum. La rive droite est constituée par une falaise do gneiss et de pegmatite s'élevant rapidement jusqu'à 2.000 mètres et prolongeant l'escarpement reconnu au Tonkin. L'ascension de Man-Hao à Mong-Tze est parfois désignée sous le nom de route des dix mille marches. C'est un sentier muletier amélioré par des escaliers, suivant le système classique en Chine dans tous les passages escarpés. L'entretien du tracé actuel est le résultat d'un traité par lequel la Chine a promis à la France d'aplanir la route de Mong-Tze à Man-Hao. Cette montée de près de 2.000 mètres a déjà été souvent décrite. On quitte un peu an-dessus de Man-Hao la formation tertiaire. On gravit les terrains feldspathisés infra-carbonifériens, en suivant d'abord une dépression perpendiculaire au cours du Fleuve Rouge. Vers 500 mètres d'altitude, existe une exploitation de calcaire cristallin rouge, probablement dévonien. Le chemin chinois arrive ainsi par sa pente maximum jusqu'au village de Yao-Teou (900 mètres d'altitude), situé à l'horizon supérieur des terrains feldspathisés et à la base du carboniférien supérieur. Le calcaire à Productus apparaît d'abord sous son aspect habituel de pitons coniques isolés, émergeant d'une plaine couverte de débris permotriasiques ravinés. C'est un terrain souvent infertile, riche en colorations variées. On s'élève dans les intervalles de ces pitons jusqu'aux niveaux schisteux intercalés dans les horizons supérieurs du calcaire à Productus, et on atteint ainsi vers 1.300 mètres le plateau de Sui-Tien. La dissolution du calcaire sousjacent y creuse des cirques, au fond desquels on retrouve parfois des pointements de ce calcaire. Vers 1.800 mètres
DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
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environ, on rencontre les calcaires dolomitiques, veinés de rose, du Trias moyen, entre lesquels on passe par un col à 2.000 mètres. On redescend ensuite lentement vers A-San-Tchai jusqu'au Trias inférieur, par une plaine stérile, ravinée, creusée de grands entonnoirs. La petite ville de Sin-Ngan-So se trouve déjà dans le bassin quaternaire de Mong-Tze. Celui-ci règne à l'altitude moyenne de 1.400 mètres sur un soubassement de schistes feuilletés du Trias inférieur et de grès marneux du Permien supérieur, qui charge toutes les eaux de la région de sels calcaires. Le régime lacustre est encore représenté par les nappes d'eaux qui occupent une partie du sol, au Nord de la ville de Mong-Tze. billes sont alimentées surtout par des sources qui apparaissent à la base d'une ceinture de pitons du Trias moyen (*). Les lacs se déversent eux-mêmes dans d'autres gouffres qui transportent les eaux vers l'est, au bassin supérieur du Si-Kiang. A l'ouest de Mong-Tze, le bassin hydrographique du Fleuve Rouge se réduit au ravin, dans lequel son cours semé de rapides s'établit à partir de 150 mètres d'altitude avec une pente moyenne de 150 mètres pour 50 kilomètres, entre des crêtes hérissées par les dentelures du calcaire triasique, et s'élevant jusqu'à près de 3.000 mètres. 2° Bordure méridionale et orientale du bassin de MongTze. — Le tracé du futur chemin de fer de Lao-Kay h Mong-Tze devant passer non pas par Man-Hao, mais par Sin-Kay et par la vallée du Sin-Chiem-Ho, une. course de huit jours fut faite dans cette région par Sin-Chieni, MiMi-Ti, Ta-O-Tze, Ma-Kai-Tsin et Tsi-Lou-Pe. Les horizons les plus élevés du trias inférieur (schistes feuilletés de Ho-Kia-Tchai), inclinés vers l'est, supportent les cal(*) Source du Dragon-Noir (lie- Long-Tan).