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ÉTUDE
GÉOLOGIQUE ET
DES
MINIÈRE
PROVINCES
CHINOISES
VOISINES
DU
TONKIN
31-5
3° Bordure oscidentale du bassin de Mong-Tze. — Pour
Rouge, la base de ce calcaire à Productus apparaît très
vérifier la coupe de la vallée du Fleuve Rouge, et recon-
nettement à 1 .601) mètres, et on atteint par une pente ra-
naître les abords de la région stannifère, une autre course
pide le bac de Man-Pan (300 mètres), dans les terrains
•de huit jours a été faite de Mong-Tze, par So-Pou-ïi.
cristallophylliens. Les schistes feldspathisés et la pegma-
jusqu'il Hong-Chouen-Li, localité située sur la rive droite
tite apparaissent sur la rive droite jusqu'à 1.100 mètres
du Fleuve, avec retour à Mong-Tze par To-Mou-Ko.
A'allitude (Kha-Vou-Kha). La petite ville do Hong-ChouenLi. où le Tou-Sse-Long nous a fait l'accueil le plus amical,
Comme toutes les régions qui entourent les mines mé-
tuée à 1.500 mètres, sur une terrasse fertile do car-
talliques, le pays situé autour des gisements d'étain est
boniférien inférieur.
réduit à la désolation la plus complète qu'on puisse rencontrer en Chine. La contrée est presque uniformément
Ati
retour par To-Mou-Ko, j'ai pu visiter une
mine
couverte de pitons aigus du Trias moyen, d'une hauteur
d 'étain momentanément inactive. Le patron essayait pour
variable entre 200 et 400 mètres, portant leurs sommets
le moment l'exploitation de l'or à Ta-Lan, région de Se-
jusqu'il 2.800 mètres ou 3.000 mètres d'altitude. L'eau y
Mao; mais la laverie d'étain fonctionnait encore.
est naturellement très rare. On ne la rencontre qu'en
Le gisement dans lequel j'ai pénétré sur une centaine
petite quantité au fond des entonnoirs qui s'établissent
de mètres consiste en un filon d'une puissance moyenne
sur le terrain bariolé, dans les intervalles des pitons. La
de H"', 70 à 1 mètre en plein calcaire triasique. Il est situé
consommation de charbon de bois, faite par la métal-
un peu au Sud du village de To-Mou-Ko, à 2.0U0 mètres
lurgie depuis
'1 altitude. Il était exploité par gradins renversés, à par-
trois cents ans, a complètement
détruil
toute végétation arborescente. Les rares habitants, de
tir do l'affleurement. Sa direction est à peu près parallèle à
race indigène, qui s'y livrent à l'élevage, industrie des-
relie du Fleuve Rouge. Les parois calcaires sont ondulées
tinée peut-être à devenir prospère par l'ouverture des re-
Par de nombreuses traces de corrosion. Le remplissage,
lations avec le Tonkin, sont actuellement réduits à la plus
complètement transformé par les eaux superficielles, ne
extrême misère par le pillage périodique qu'ils subissent
so compose plus que d'une argile rouge, renfermant des
de la part des bandes de mineurs.
grains de cassitérite, et d'une richesse naturellement très
Une grande ligne de cassure prolongeant dans ces ré-
variable. Le minerai trié àla main est déjà très riche. Le
gions supérieures le cours inférieur du Fleuve Rouge, et
lavage, très facile, est fait avec l'eau d'une mare voisine,
jalonnée par des escarpements calcaires depuis Man-Hao jusqu'à Ta-Li-Fou, détermine la formation de la vallée
a
u moyen de tables inclinées. Sur leur surface, aboutis-
sant à une gouttière, et balayée par l'eau, les ouvriers,
haute de Ko-Tiou, bordée en falaise, vers l'Est, par le cal-
munis de rabots en bois, remontent le minerai jusqu'au
caire triasique moyen. Entre Ko-Tiou et Man-Hao, on
complet débourbage. Le minerai lavé fournit par réduction
rencontre dans cette dépression le Permien supérieur auprès d'In-Ko-Tan. Le calcaire à Productus, relevé, connu
5 0/0 d'étain brut. La mine
0
de To-Mou-Ko n'employait qu'une quaran-
au Tonkin, sur la rive droite du Fleuve Rouge, forme uw
taine d'ouvriers, tandis que celle de Tse-Men-Tong, par
terrasse de 2.000 mètres d'altitude, à So-Pou-Ti et au
temple, située à une quinzaine de kilomètres au Nord-Est,
village lolo de La-Ka. Dans la descente sur le Fleuve
en
emploie au moins 600. Pour me rapprocher de cette