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ÉTDDE
GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
surface, couverte d'efflorescences, est ensuite enlevée, puis lessivée méthodiquement dans des baquets étages. Le liquide saturé est évaporé à feu nu dans de grandes marmites en fonte. L'évaporation est conduite progressivement en enlevant d'abord les dépôts et en fractionnant ensuite la cristallisation du chlorure de sodium. L'épandage préalable doit laisser dans les eaux d'infiltration une forte partie des sels de magnésium. Le sel de Ngan-Lin reste cependant un des plus impurs du Yun-Nan. La région de Mi-Tsao et d'I-Men possède des gisements de cuivre d'un réel intérêt. L'un d'eux a été décrit en détail par M. Duclos dans le Compte Rendu de la Mission Lyonnaise. Les filons d'hématite sont également très nombreux, mais la métallurgie n'utilise, dans cette région, que les minerais poreux qui se rencontrent dans les parties supérieures de divers filons cuprifères. La fabrication de la fonte s'effectue au charbon de bois dans de petits hautsfourneaux. (Pl. IX, fig. 1. Le cylindre soufflant est placé sous l'appentis à gauche du haut-fourneau. Le four de puddlage est au premier plan). La description détaillée de ces appareils a été donnée par MM. de Richthofen et Loczy. Ils sont, en somme, très analogues à ceux que la métallurgie européenne employait, il y a un ou deux siècles. Le soufflage s'effectue soit à bras d'homme, soit au moyen d'une turbine hydraulique. La machine soufflante est un cylindre en bois, à double effet, horizontal, dans lequel se meut un piston rendu étanche par une garniture de plumes de coq. La fonte est coulée en plaquettes, puis puddlée dans une sorte de four de mazéage formé d'une voûte cylindrique surmontant une sole carrée garnie d'un mélange d'argile, de charbon de bois moulu et de scories de forge. Le soufflage est fait obliquement de haut en bas. On
DES
PROVINCES CHINOISES
VOISINES
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couvre la sole de charbon de bois sur lequel on place les plaquettes de fonte, qui s'oxydent surtout avant la fusion. Au bout d'un certain temps, l'ouvrier brasse le bain par une ouverture latérale au moyen d'une perche en bois vert. Il forme ensuite avec un crochet en fer une petite loupe de 5 à 10 kilogrammes qui subit immédiatement un cinglage sommaire au marteau à bras. Elle est ensuite réchauffée et corroyée en plaquettes ou en petites barres. Cet exposé montre que l'éducation professionnelle des ouvriers est assez avancée pour permettre de les employer dans une usine moderne après une assez courte initiation. On fabrique aussi dans la même région les marmites hémisphériques qui sont l'élément essentiel du foyer domestique chinois (Pl. X, fig. 2). Le piston soufflant est souvent mû par une turbine horizontale, en bois, qui figure sur la photographie.) La fonte est amenée à l'état liquide dans de grands creusets en terre entourés de charbon de bois, et placés dans des fours cylindriques soufflés par une tuyère inférieure. Les moules sont en terre cuite recouverte d'une couche de charbon de bois pulvérisé. Ils sont fabriqués par des procédés de tournage et de moulage identiques aux nôtres. Le mouleur de fonte chinois serait parmi nous un très habile ouvrier. Il obtient couramment des marmites en calotte sphérique de 2 à 5 millimètres d'épaisseur atteignant 1 mètre de diamètre. On les exporte jusqu'au Se-Tchouan. Les salines de la région sont, d'ailleurs, un centre de consommation relativement important. Entre I-Men et Sing-Chin, localité appartenant au tracé du futur chemin de fer, apparaissent les couches profondes du bassin permien supérieur. Ce sont des argiles marneuses noires et vertes, très compactes, découpées verticalement par les affluents supérieurs du Fleuve Rouge. Elles sont surmontées des couches bariolées inférieures