Annales des Mines (1901, série 9, volume 20) [Image 223]

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DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN

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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIERE

minces. La houille parait maigre dans cette région, et se vend de 10 à 12 francs la tonne dans les villages. Au-dessus de l'horizon rhétien, l'infralias forme, comme sur les bords du Fleuve Bleu, de hautes collines stratifiées, composées d'alternances bariolées de schistes et de grès, avec niveaux d'hématites en rognons, surmontées d'un grès rouge, et couronnées par un calcaire crevassé et découpé qui forme des plateaux karstiques, dont l'altitude s'élève progressivement depuis 2.000 mètres, auprès de Pi-Tsié, jusqu'à 3.000 mètres, à l'Ouest. Le lias plongeant vers l'Est forme ainsi, sur la frontière du Yun-Xan et du Kouei-Tcheou, une chaîne de hauteurs qui se prolonge jusqu'au-dessus de Tsen-Y, encadrant au Sud-Est, la vallée principale du Fleuve Bleu, exactement comme le font au Nord-Ouest les montagnes de Leang-Chan. Au-dessous de l'horizon houiller rhétien, M. Duclos a rencontré vers 40 kilomètres à l'Ouest de Pi-Tsie, dans la profonde coupure du Tche-Tsing-Ho, un calcaire qui est notre permo-carboniférien, puis un horizon de porphyrite, et, par-dessous encore, le calcaire métamorphique, que je classe dans le dévonien. En continuant à s'avancer vers l'Ouest, M. Duclos a vu le permo-trias se diviser en lambeaux séparés par des pointements du calcaire permo-carboniférien, qui se relève progressivement, sans doute à l'approche d'un massif de porphyrite, et forme vers Houen-Choui-Tang, à 40 kilomètres de Ouei-Ning, un plateau ruiniforme à l'altitude de 2.400 mètres. Dans cette localité, M. Duclos signale un niveau houiller intercalé dans le calcaire, et, par conséquent, tout à fait analogue à l'horizon permien de N gan-Tchouang-Po . Enfin, en arrivant à Ouei-Ning, M. Duclos a caire permo-carboniférien, morcelé à son tour, bordure d'tme série de fonds lacustres fertiles, un horizon schisteux inférieur, précisément à

vu le calformer la situés sur l'altitude

de 2.0J0 mètres, qui est celle de Yun-Nan-Sen. On y rencontre des affleurements exploités qui fournissent une houille grasse employée à la fabrication du coke. En revenant vers l'Est, M. Duclos, continuant d'abord à rencontrer la houille grasse pernio-carboniférieniie, repasse sur un plateau permien, près de Choui-TchenTing, et y retrouve encore à Tze-Tchang (1.630 mètres) un affleurement exploité au milieu même du calcaire, visible sur 2 à 3 kilomètres, et qui prolongerait vers le Nord le gisement de Ngaii-Tchouang-Po. Finalement, avant d'arriver à Tchen-Ning, M. Duclos passe d'abord sur le plateau dolomitique et karstique de Iao-Pou. Ces observations étendent ainsi, de la manière la plus concordante, les résultats de mon étude géologique au Sud de Kouei-Yang-Sen.

ITINÉRAIRE XIII.

DE KODEI-YANG-SEN A KOUEI-LIN-SEN. (Du 28 février au 2 avril 1899. Pl. XI et V.)

Les deux capitales du Kouei-Tcheou et du Kouang-Si ne sont éloignées l'une de l'autre que d'environ 400 kilomètres; mais il n'existe entre elles aucune relation administrative ou commerciale. Le trajet, que nous avons pu accomplir en trente-cinq jours, par l'intervention constante des autorités chinoises, suit en grande partie la rivière à peine navigable par laquelle l'opium du KoueiTcheou et les bois de la région frontière descendent vers Canton, en échange de quelques importations étrangères. Ce cours d'eau est assez mal figuré sur les cartes. Il porte au Kouang-Si le nom de Yang-Kiang. Le bassin mésozo'ique de Kouei-Yang-Sen s'étend à l'Est jusqu'à la frontière du Hou-Nan. Les affleurements