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bËS PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
Le même horizon de base apparaît encore de LieouTcheou à Laï-Ping par Tchouang-Chan. Il renferme de nombreuses coupes de brachiopodes, de grandes encrines silicifiées et de beaux spongiaires. Après-avoir franchi, à Laï-Ping, le Hong-Choui-Kiang, à 125 mètres d'altitude, on rencontre constamment jusqu'à Tsien-Kiang, dans les berges de cette rivière, le quartzite rubané surmonté par le calcschiste à encrines. On chemine ensuite au milieu des pitons jusqu'il la plaine de Pin-Tcheou, située sur les schistes anciens feldspathisés, accompagnés d'amphibolites, qui se relèvent tout autour d'un massif granitique (*). Celui-ci atteint au moins 900 mètres d'altitude et forme une longue arête rectiligne dirigée au Nord-Nord-Est; On s'élève au milieu du granit, jusqu 'à 420 mètres, à Ma-Lin, dans des ravins escarpés, sur les contreforts de l'arête principale. En redescendant vers le Sud, on retrouve encore au-dessous de Pa-Tang, à 200 mètres, la bordure des strates infra-dévoniennes redressées. Un piton calcaire réapparaît à l'Ouest, au milieu de la plaine d'alluvions qui borde le Sing-Kiang, et qui s'étend jusqu'à Nan-Ning. Les sédiments récents sont très étendus et forment des mamelons d'une cinquantaine de mètres au-dessus du Fleuve. Ils contiennent des veines de lignite, qui ont été l'objet de petites exploitations maintenant abandonnées. La formation de ce dépôt peut remonter au début de l'époque pliocène.
(*) D'après des renseignements incomplets, M. de Richthofen a supposé, dans son mémoire du 18 octobre 1900 (p. 11), que la partie médiane du Kouang-Si [flacht Huegelland) était tout entière couver» de dépôts sédimentaires récents. L'existence du massif granitique ne Ma-Lin a été reconnue, antérieurement à mon voyage, par M. Hourne, on y rencontre des carrières qui fournissent des matériaux de construction employés à Nan-Ning.
ITINÉRAIRE XV. DE NAN-NING A HANOI. (Du 31 avril au 28 mai 1899 Pl. V.)
Un an avant notre passage, la Mission topographique dirigée par M. Wiart avait étudié un tracé de chemin de fer entre Long-Tcheou et Nan-Ning. La région se compose de calcaire à Productus, plus ou moins couvert de permo-trias remanié. Le Tso-Kiang, désigné, sur la carte de M. Friquegnon, sous le nom de Li-Kiang, coule dans un canon sinueux, parfois d'une centaine de mètres de profondeur, que nous avons remonté en treize jours, pendant la période des plus basses eaux. Depuis le confluent de cette rivière jusqu'il Nan-Ning, le Sing-Kiang passe sur le quartzite rubané. Les berges sont formées par des bancs d'un calcschiste. rose, exploité comme pierre de construction et pouvant être rapporté au dévonien. Le Tso-Kiang suit le même horizon jusqu'au-dessus de Sihg-Ning. Il reçoit alors un affluent Nord-Nord-Est dont il prend pendant quelque temps la direction, puis le lit s.'élève progressivement sur les horizons inférieurs du calcaire à Productus, montrant souvent des coupes de fossiles et de grandes encrines silicifiées. La roche est d'ailleurs semi-cristalline; sa texture apparaît oolithique, surtout au microscope (*). Elle semble, par sa position stratigraphiqne, correspondre à l'horizon le plus élevé des calcaires globulitiques de M. de Richthofen. Le quartzite rubané, séparé du calcaire par quelques lits schisteux, apparaît de nouveau par une grande faille Nord-Nord-Est un peu au-dessus de Taï-Ping. On traverse alors le terrain précambrien pendant une dizaine de kilo(*)• Détermination due à M. Cayeux.