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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIERE
DES .PROVINTES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
La métallurgie du plomb est restée active dans celle région jusqu'à la baisse de l'argent. Ce métal était extrait par coupellation, et les litharges étaient souvent rejetées. Il est clair que beaucoup de résidus accumulés par ce système seraient encore accessibles à la métallurgie européenne. La production annuelle est d'environ 3.000 tonnes.
dans la médecine, qui en consomme réellement de très grandes quantités. C'est la principale couleur rouge si Souvent usitée dans la décoration et dans la fabrication du papier peint, d'un usage très répandu. La production ancienne du Kouei-Tcheou était d'environ 1.000 tonnes, qui sont maintenant remplacées par une importation égale. Si les gisements étaient riches, comme ils sont extrêmement nombreux, il est probable que l'exploitation aurait été reprise sur divers points après l'arrêt causé par la révolte musulmane. Sans doute là question mérite encore des recherches ; mais le cas est différent de celui des minerais de cuivre, et, pour le moment, les travaux anciens ne me permettent pas de conclure formellement à l'exislenee de minerais de mercure encore accessibles à l'exploitation moderne.
VI. Gisements de zinc. — Des gîtes calaminaires sont encore exploités superficiellement auprès de Kiu-Tsing et do Ouei-Xing. Les procédés do distillation sont extrêmement imparfaits, et c'est surtout en ce qui concerne le zinc que l'exploitation chinoise a dû de temps immémorial dédaigner beaucoup de minerais, qui peuvent être utilisés par les procédés modernes. L'existence d'usines chinoises est une preuve certaine de l'importance des gisements. La production annuelle est d'environ 2.500 tonnes. VIL Minerais de mercure. — Je n'ose étendre aux gisements de cinabre disséminés sur presque la moitié de la province du Kouei-Tcheou la même appréciation favorable au point de vue des ressources minérales encore disponibles. Sans doute les parties profondes n'ont pas été atteintes par les mineurs chinois, mais il est fort possible que leur activité se soit exercée sur 'des minerais d'une richesse inférieure à celle qui peut être actuellement rémunératrice (*). Les procédés anciens d'extraction, précédés d'un triage à la main des plus minutieux, pouvaient s'appliquer aux minerais les plus pauvres. De temps immémorial, le mercure a été sous toutes ses formes un métal extrêmement recherché en Asie. Le vermillon est employé partout comme fard, très fréquemment comme vermifuge
VIII. Minerais d'or. — Les mines d'or sont extrêmement nombreuses dans la zone de plissements Nord-Sud, où, comme on l'a vu, des mouvements importants se sont, à l'époque miocène, superposés aux dislocations antérieures. Les gisements notés sur la statistique chinoise descendent vers le Sud jusqu'au Laos, où ils ont été l'objet d'une étude approfondie parM.Marc Bel(*). Les filons quartzoux n'ont jamais été qu'effleurés par l'exploitation indigène. Le seul centre d'extraction actuel est la mine de Ta-Lan, près de Se-Mao. Il n'a pas été possible de la comprendre dans l'étude qui précède; mais les renseignements recueillis ne laissent aucun doute sur la richesse aurifère de la bordure orientale du Thibet et de la Birmanie. Cette appréciation se trouve confirmée par la nature des terrasses de conglomérat moderne qui se rencontrent sur une centaine de kilomètres en aval de Ta-Li, où le
(*) Voir la notice de M. Riault sur les mines de Pe-Ma-Tong, dans Compte Rendu de la Mission Lyonnaise.
(*) La direction des filons riches parait être perpendiculaire à celle du Fleuve Rouge.