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SUR UNE NOUVELLE LAMPE DE SURETE A ESSENCE
extrémités à l'intérieur de la lampe étaient reliées par un fil de fer très fin. En actionnant la dynamo, on fait rougir instantanément le fil de fer, qui n'a aucune action sur les mélanges gazeux explosifs d'air et de gaz d'éclairage, même on allant jusqu'à la fusion, mais allume en revanche immédiatement les amorces. Ce dispositif permettait de placer aisément la lampe dans les appareils à mélanges explosifs, soit au repos, soit en vitesse ; après chaque allumage d'amorce la lampe était démontée, regarnie d'amorces, et remontée, puis l'on attendait plusieurs minutes avant de faire passer le courant, pour que l'intérieur de la lampe fût certainement rempli de mélange explosif au moment de l'allumage des amorces. Nous avons essayé dans les mélanges explosifs au repos la lampe Wolf à admission d'air par le bas et la lampe Wolf, type Marsaut ordinaire, ainsi que la lampe Seippel, type Marsaut, en usage, aux mines de Lens (*). Pour éviter toute chance d'erreur systématique, nous avons alternativement fait chaque expérience pont les lampes Wolf avec des amorces à friction (Wolf) et avec des amorces à percussion (Seippel). Les essais ont porté sur les lampes munies de un ou deux tamis, avec ou sans cuirasse : soixante-douze expériences ont été faites en tout, principalement avec un seul tamis sans cuirasse, les premiers essais ayant rapidement montré que cette condition était la seule où des explosions au dehors puissent être obtenues. Avec lès amorces à friction et les deux types dé lampe Wolf expérimentés, nous n'avons eu aucune inflammation au dehors, même avec un seul tamis sans cuirasse, bien que le mélange explosif ait été régulière-
RAPPORT A LA COMMISSION DU GRISOU
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ment allumé à l'intérieur dans chaque essai. Avec les lampes Wolf essayées avec amorces Seippel à percussion, nous avons eu une seule fois, sur cinq expériences identiques, une explosion au dehors avec la lampe à admission par le bas, munie d'un seul tamis sans cuirasse : nous n'en avons obtenu aucune avec la lampe Wolf, type Marsaut ordinaire. Avec la lampe Seippel, type Marsaut, où l'on ne peut produire l'allumage qu'avec les amorces à percussion, en raison de la forme du dispositif d'allumage, nous n'avons fait d'essais qu'avec les amorces Seippel : une inflammation au dehors s'est produite, sur dix essais identiques, la lampe étant munie d'un seul tamis sans cuirasse. Les amorces à friction système Wolf se sont donc montrées plus sûres que les amorces à percussion, comme dans les expériences similaires faites à Neunkirchen, par MM. Gerlach et Lohmann, en 1897 (*), qui n'ont obtenu également d'inflammation au dehors, dans des mélanges explosifs au repos, qu'avec les lampes à simple tamis sans cuirasse, avec rallumeurs à amorces fulminantes. On voit d'ailleurs, d'après nos essais, que le type des lampes essayées a peu d'influence sur le passage de l'explosion au travers du tamis, puisque ce passage s'est produit aussi bien avec la lampe Seippel, type Marsaut ordinaire, qu'avec la lampe Wolf à admission d'air- par le bas. On voit, de plus, que le double tamis et la cuirasse écartent, avec l'un et l'autre tjme, tout danger de passage de la flamme à l'extérieur au moment du rallumage, tout au moins dans les mélanges explosifs au repos : il restait à vérifier s'il en est de même dans les mélanges explosifs à grande vitesse. Nous avons fait quatre expériences de rallumage sur
(*) Identique à celle que nous avons essayée et décrite (loc. cit.) antérieurement sous le nom de lampe Guichot.
H
Loc. cit.