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NOTÉ
SUE
L'EXPLOSION
D'UN
DEPOT
DE
DYNAMITE
trois jours. Un groupe d'ouvriers du poste de nuit, qui se rhabillaient à quelques mètres d'eux, à l'entrée delà veine Sondage, à 4 ou 5 mètres seulement de la howette, furent renversés par l'explosion, mais restèrent sains et saufs. L'un d'eux eut seulement les cheveux légèrement brûlés. Il n'y eut aucune victime au delà dans cette direction. Au moment même où l'explosion s'est produite, une cage allait arriver à l'accrochage du côté Nord et était encore à quelques mètres au-dessus du niveau de 500 mètres. Un de ceux qui s'y trouvaient, Danneî Adolphe (13), fut retrouvé mort quand la cage fut remontée au jour. Un autre, Bertinchamps Emile, tomba de la cage sur l'accrochage et fut relevé évanoui, mais sain et ' sauf, lors de l'organisation des secours. Les dix autres ouvriers de la cage furent plus ou moins contusionnés ou incommodés par la fumée, mais sans atteinte sérieuse. Six seulement durent interrompre leur travail. Du côté Nord, les cadavres de Dulieux François (14) et de Fourdraine Auguste (15) furent retrouvés dans la bowëtte, un peu au-delà de la voie do Marie. Ces deux ouvriers devaient sans doute, au moment de l'explosion, se trouver à la hauteur du croisement de cette veine, car une main de l'un d'eux fut découverte dans la voie de Marie au Levant. Enfin, dans la voie de Marie Couchant, on releva, à 10 mètres de la bowette, un blessé, Descarpentries Joseph (19), mort la nuit suivante, puis, entre les emplacements des deux portes d'aérage arrachées de leurs gonds et projetées à distance par l'explosion, un blessé qui a succombé depuis à ses blessures, Tison Gustave (20), et un tué, Du mortier Camille (16), et enfin, dans un plan incliné de la veine Marie, le cadavre de Copin Léon (17), et un blessé, Poulain Arthur (21), mort 1 de ses blessures. Le mineur Mazingue Henri (22) fut relevé au-delà du plan incliné, la jambe fracturée en plusieurs endroits et couvert de graves brûlures. Il a survécu
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à ses blessures. Près de lui, deux autres mineurs, Danjon Elio et Gillon Jean-Baptiste, furent, l'un bridé assez légèrement aux cbevilles et au dos, l'autre contusionné. En dehors des ouvriers dont il vient d'être question, quelques autres reçurent des contusions sans gravité. Nous donnons plus loin la liste de tous les morts et blessés avec l'indication, d'après les médecins, des causes de leur décès ou de l'incapacité permanente ou temporaire de travail qu'ils ont, subie et en rappelant le point où chacun d'eux a été relevé ou se trouvait au moment de l'accident. La destruction du magasin fut complète et tout ce qu'il renfermait littéralement émietté. Les briques de la maçonnerie avaient été pulvérisées et, des deux portes de chêne, on ne retrouva au milieu des décombres que quelques fragments effilochés. Ce n'est, comme il a déjà été dit, que d'une façon indirecte, parla vérification des registres de la Compagnie, qu'il a été possible d'arriver à déterminer les quantités d'explosifs emmagasinées ainsi que leur âge probable. D'autre part, aucun témoin immédiat do l'accident n'a pu être entendu, et cela pour une raison tristement décisive, c'est que tous ont disparu. Quant à ceux qui, passés peu de temps auparavant devant le magasin, auraient pu fournir des renseignements peutêtre utiles, la plupart, par suite de l'émotion ressentie et du choc moral subi, se sont trouvés hors d'état de donner des indications précises. Les seuls faits ressortant avec quelque certitude des nombreuses déclarations passablement confuses et contradictoires qui ont été recueillies sont les suivants : Un certain nombre d'ouvriers ont vu à son magasin le distributeur Bertinchamps, peu de temps avant l'explosion. Un d'eux, le mineur Tonnerre, venu pour recevoir do la dynamite, l'a vu prendre, dans une caisse, un paquet de trente cartouches, parmi lesquelles il en a prélevé huit