Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 197]

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aciers des résultats d'essais à la traction très remarquables ; il diminue considérablement la résistance, à la rupture sans beaucoup abaisser la limite d'élasticité, qui reste très voisine de la résistance. Au contraire, le recuit à 900° abaisse beaucoup la limite d'élasticité, et l'éloigné de la résistance, à la rupture, en relevant même la résistance à la rupture pour certaines teneurs, ce qui doit le faire considérer dans une certaine mesure comme durcissant. Le diagramme fig. 2,quiréunit les résultats du tableau IV, fait ressortir la régularité avec laquelle, sous l'influence de l'augmentation de la teneur en nickel, la résistance à la rupture et la limite d'élasticité se relèvent jusqu'à l'échantillon (26) à 15,92 p. 100 de nickel, et se maintiennent ensuite jusqu'à l'échantillon (36) à 40,52 p. 100, tandis que l'allongement à la rupture diminue et reste faible. Aussitôt après, l'atténuation de la dureté commence à se produire; c'est donc bien vers 21 p. 100 de nickel que commence le troisième des groupes que nous avons constitués, celui des aciers du type à haute limite d'élasticité, à dureté atténuée. Nous aurons à revenir sur l'importante question des effets produits par le recuit à diverses températures. Essais à la traction en travers. — Les essais à la traction dont il a été rendu compte sont des essais en long. Certains aciers à 12 p. 100, et même parfois à 5 p. 100 de nickel, ayant accusé une tendance à prendre une texture schisteuse, tellement prononcée qu'elle détruisait complètement la ténacité dans le sens perpendiculaire à celui du laminage, il était intéressant d'essayer à la traction des éprouvettes découpées dans le sens du travers dans des barres laminées. Des éprouvettes des six premiers échantillons de la série, recuites à 900°, ont donné les résultats ci-après :

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A HAUTES TENEURS

RECHERCHES SUR LES ACIERS AU NICKEL

TABLEAU

DÉSIGNATION

V.

RÉSULTATS OES ESSAIS A

TENEURS

LA

TRACTION

des

en

échantillons

nickel

Limites d'élasticité par mmîi

Résistances à la rupture par mm?

Allongements p. 100 à la rupture

Strictions s-=-^'xioo

(10) (14) (17) 26

6.0 8.28 9.02 11.28 1H. 60 15.92

40\2 46 ,8 66 ,5 101 ,0 120 ,5 98 ,9

53 k ,5 60 ,2 79 ,8 108 ,9 122 ,0 119 ,0

28.3 25.0 17.6 10.7 9.3 11.7

65.0 61.0 49.7 32.2 31.6 40.9

!

Ces résultats diffèrent peu de ceux qui ont été obtenus avec des éprouvettes en long ayant subi le même recuit ; ils démontrent que ces aciers n'ont aucune tendance à la schistosité comme les aciers à 12 p. 100 de nickel, carburés et chromés, des premières fabrications d'Imphy. Essais de pliage statique. — Tous les aciers au nickel, quel que soit le groupe auquel ils appartiennent, plient à bloc sans se rompre, à l'épaisseur de 10 millimètres. Pour les aciers du deuxième groupe les plus durs, il convient de recuire à 400° avant de faire le pliage ; dans ces conditions, nous avons obtenu le pliage à bloc sans gerçures d 'éprouvettes do 25 mm X 10 mra provenant des sept premiers échantillons de la série. On voit que les aciers au nickel, quoiqu'ils soient, dans certaines régions de la série, des aciers à limites d'élasticité et à résistances à la rupture très élevées, sont cependant tous très remarquables par leur ténacité aux essais statiques. Essais de pliage par chocs. — L'essai de pliage par choc, prescrit par l'artillerie (Atelier de Puteaux), est la constatation du nombre de coups de mouton nécessaire pour plier une barrette maintenue en porte-à-faux. Le poids du mouton est de 10 kilogrammes ; la hauteur de m chute, de 0 ,50. Il était intéressant d' essayer dans ces