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RECHERCHES SUR LES ACIERS AD NICKEL
A HADTES TENEDRS
3 millimètres d'épaisseur d'acier à 17 p. 100 de nickel qu'ïmphy lui a livrées. La résistance à la rupture a atteint 170 kilogrammes par millimètre carré avec 16 p. 100 d'allongement à la rupture. Cette qualité remarquable était due au corroyage à température relativement basse. Les aciers au nickel paraissent très sensibles à cette
rature ordinaire de notre climat du Centre de la France ; c'est dans le voisinage de cette température qu'est situé le point de transformation au refroidissement des aciers dont la teneur on nickel, 27 p. 100, est signalée comme passage du type à haute limite d'élasticité au type à basse limite. Dans les régions arctiques, ce passage se ferait à une teneur en nickel plus élevée, et dans les régions équatoriales il se ferait à une teneur plus basse. Les deux expériences suivantes, entre autres, montrent comment la transformation allotropique se manifeste par d'importantes modifications des propriétés mécaniques. L'une de ces expériences est due à M. Osmond (*) : des barrettes d'acier au nickel du type doux sont placées entre lês mâchoires garnies d'amiante d'un étau, et sont refroidies dans un bain réfrigérant : il suffit de tâter l'acier à la lime pour constater que la transformation allotropique est accompagnée d'une grande augmentation de la dureté. L'autre expérience a été imaginée par M. Ch. -Ed. Guillaume ; elle s'applique aux aciers du type à haute limite d'élasticité et se réalise facilement avec les aciers dont la teneur est comprise entre 15 et 25 p. 100 de nickel. Nous l'avons reproduite à Imphy avec un acier à 16 p. 100 de nickel. Cette expérience consiste à soumettre à l'opération du tournage, sur un tour ordinaire, un échantillon, qui a été chauffé à une température de 700° environ, et a été mis sur le tour, avant que sa température se soit abaissée au-dessous de 150°. Dans ces conditions, l'acier à 16 p. 100 de nickel se révèle doux au tournage, et subit facilement des passes d'outil en donnant de beaux copeaux.
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sorte d'écrouissage à chaud.
TRANSFORMATIONS ALLOTROPIQUES
Etats allotropiques différents des aciers à haute et basse limite d'élasticité. — Les variations des propriétés mécaniques des aciers au nickel, qui se produisent lorsqu'on fait varier leur teneur en nickel, sont une des manifestations d'un phénomène des plus remarquables, la transformation allotropique , qui s'opère sous l'influence des variations de la température. L'état allotropique des aciers au nickel se modifie lorsqu'ils sont portés successivement à des températures assez élevées et assez basses pour que leur point de transformation soit compris entre ces deux températures. Le point de transformation est la température à laquelle la transformation commence à se produire sous l'influence du refroidissement, ou cesse de se produire sous l'influence de réchauffement. La position du point de transformation varie sur l'échelle des températures avec la teneur en nickel ; elle s'abaisse à mesure que cette teneur augmente. C'est pourquoi l'état allotropique des aciers au nickel de teneurs diverses est différent, suivant que la température à laquelle il est constaté est inférieure ou supérieure à celle du point de transformation. Nous avons rendu compte d'essais mécaniques qui ont été effectués à la température de -fc- 15° environ, tempé-
(*) Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, t. CXVU1, p. 532, mars 1 894.