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ÉTUDE
SUR
LES
FEUX
DES
MINES
DE
HOUILLE DANS
Nous croyons devoir faire entrer dans le premier groupe les « feux rallumés » dans des charbons autrefois incandescents, mais éteints et refroidis depuis longtemps. Nous avons eu, à plusieurs reprises, l'occasion de constater que le feu se déclare avec une facilité spéciale au voisinage des points ayant été autrefois en combustion, tels que l'on en rencontre dans la reprise d'anciennes exploitations depuis longtemps abandonnées. Nous avons observé qu'en traversant un de ces anciens brasiers on recoupe la succession suivante : 1° Houille peu altérée; 2° houille altérée ayant souvent un aspect métallique, fendillée et divisée en une multitude de parallélipipèdes généralement de faibles dimensions; 3° coke entièrement; transformé et plus ou moins mélangé de cendres. L'air circulant à travers les charbons fissurés de la deuxième zone produit une oxydation et, par suite, un échauffement suffisant pour déterminer l'inflammation de la masse. C'est à cette circonstance qu'il faut attribuer les deux feux importants qui se sont déclarés au niveau 232 ( Grande Veine) de la mine de Bouquiès, mine restée fermée pendant de longues années. Le fait a pu être établi très nettement, principalement pour l'un d'eux. Ce feu fut détourné sans difficulté dès l'origine ; mais un défaut de soin devait le laisser rallumer plus tard. Pendant l'opération de détournement, l'on traversa et l'on put enlever une certaine quantité de charbon ayant brûlé autrefois (deuxième zone), au milieu duquel se trouvaient les seules parties incandescentes. Ce charbon ne donnait ni gaz, ni distillation, ni dégagement de fumée. Les feux de la découverte de Lassalle (exploitation autrefois souterraine) paraissent n'avoir pas d'autre origine, bien que les travaux soient restés noyés pendant une très longue période.
LE
BASSIN
D'AUBIN-DECAZEVILLE
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Circonstances favorables à la naissance des feux. — L'échauffement du charbon sera favorisé, ainsi que nous avons pu le constater, si aux causes déjà énumérées viennent s'ajouter une légère humidité et une certaine élévation de la température de la masse. La vitesse du courant d'air aura également une influence non négligeable. Moyens de combattre les feux. — La lutte contre les feux peut être préventive ou directe : A. Mesures préventives. — La première et la plus efficace des mesures préventives consiste dans une exploitation méthodique et dans un soin particulier apporté à la conduite des travaux. Des traçages trop multipliés pourront devenir une cause de danger. C'est par l'oubli de cette dernière précaution que le feu se déclara, le 18 décembre 1890, dans la mine de PalejTets n° 3. — Dès le début de cette mine, on multiplia outre mesure les galeries de traçage pour faciliter, disait-on, l'évacuation du grisou. Ces travaux provoquèrent un ébranlement général de la mine et, le 18 décembre 1890, un premier incendie se déclarait avec une rapidité telle que certains l'attribuèrent' à la malveillance. Deux nouveaux échauffements se produisirent bientôt dans une position telle qu'ils se trouvaient en ligne droite avec le premier feu et suivant une zone failleuse passant par les trois points. La présence d'une faille avait donc facilité la dislocation et, par suite, réchauffement de la houille, et il ne pouvait dès lors y avoir de doutes sur l'origine du premier feu. Un des principaux moyens de lutter contre les feux se trouve dans la confection de bons remblais et dans l'enlèvement des bois au milieu de ceux-ci. La suppression des bois facilitera la descente régulière de la masse, en évitant les dislocations, et fera disparaître