Annales des Mines (1902, série 10, volume 2) [Image 50]

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DISPOSITIFS DE SÉCURITÉ A APPLIQUER

de diamètre, dont le robinet est toujours laissé ouvert. Ce tuvau est placé immédiatement au-dessous du bord supérieur de la couronne en fonte formant la tête du corps vertical, et ya, après un assez long parcours (1 2 mètres environ), déboucher dans un bac où l'on détrempe la gomme du caoutchouc. Le récipient sort à la vulcanisation par l'immersion des objets en caoutchouc dans l'eau oit l'on admet ensuite l'arrivée de la vapeur. Les conditions d'emploi de l'appareil ne remontaient qu'à quelquesjours lors del' accident ; au lieu de vulcaniser à l'eau chaude, comme il vient- d'être dit, on vulcanisait précédemment à la vapeur. L'attention du personnel avait été appelée sur l'obligation de n'ouvrir le récipient quequand le manomètre marquait zéro. Or, au moment oô le cuiseur venait d'achever de desserrer les boulons et où le chef d'équipe se suspendait a l'extrémité du levier h contrepoids pour relever le couvercle, l'eau chaude s'échappa et brûla non seulement le cuiseur, dont les blessures étaient graves, mais encore deux ouvriers qui passaient au voisinage et qui furent atteints l'un grièvement, l'autre légèrement. L'enquête a montré que, lorsque l'aiguille revient à la division zéro, il existe encore dans l'appareil une pression de 30 grammes par centimètre carré, nettement supérieure il la pression qui devait être nécessaire pour soulever le couvercle. Ce fait résulte, d'ailleurs, non d'un déréglage du manomètre, mais d'une disposition prise, parait-il. pour assurer aux organes de l'instrument une meilleure conservation : cette disposition consiste en ce que la première division de la graduation a été, ii dessein, faite plus courte que les autres, et que l'aiguille, lorsqu'elle revient vers l'extrémité' de la graduation, s'arrête, par l'effet d'un butoir intérieur, un peu en avant de la position qui correspondrait au zéro réel. Comme l'a fait remarquer

AUX RÉCIPIENTS DE VAPEUR A COUVERCLE AMOVIBLE

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M. l'Ingénieur en chef des Mines Walckenaer, dans son rapport à la Commission centrale des Machines à vapeur, « les ouvriers n'étaient avertis d'une manière exacte et ■ certaine de la disparition de toute pression effective ni « par le manomètre, ni par le tuyau de décharge, qui était « ascendant et qui allait déboucher sur un toit hors de « leur vue. Le tuyau étroit et long allant au bac à détrem< per avait lui-même, parait-il, sur une portion de sa « longueur, un tracé remontant, de sorte qu'on ne poùr« rait se fonder sur son existence pour dire que les « ouvriers eussent à leur disposition un moyen sûr de « reconnaître la disparition complète de toute pression « effective. »

II. — ACCIDENT DU 15 MAI 1901.

Le second accident, postérieur au premier de deux ans et deux jours, présente avec lui une frappante analogie. Il s'est produit, comme le précédent, dans une manufacture de caoutchouc. M. l'Ingénieur des Mines Bochet l'a relaté dans les termes ci-après : « L'appareil en question, semblable à plusieurs autres « en service dans la même usine, est un récipient cylin« drique vertical de 0 m ,90 de diamètre et 2 m ,90 de hauj « teur, enterré de 2 m ,25 environ et fermé à la partie supé« rieure par un couvercle formé d'une calotte centrale en « tôle légèrement emboutie, rivée sur un cadre circulaire « en fonte. Ce couvercle porte sur sa face inférieure un « bourrelet venu de fonte servant à faire joint par pres« sion sur une bague en caoutchouc logée dans une rai■« nure correspondante de la partie tixe ; le serrage est « obtenu par 12 boulons à charnière avec écrous à ■ oreilles.