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NOTE SUR UNE INTERPRÉTATION MÉCANIQUE
stable sera celui qui s'établirait avec accroissement d'énergie cinétique, et l'état le plus stable se produira généralement. Toutefois il y a une restriction à faire à cette règle : il faut que le déplacement virtuel d'un état à l'autre -soit mécaniquement possible. Nous allons montrer par un exemple qu'il n'en est pas nécessairement ainsi dans tous les cas. Supposons un atome, entraîné sur une trajectoire fermée (fig. 20) sous l'action de forces extérieures. Pendant toute cette révolution, la quantité de mouvement du centre de gravité satisfait à l'équation :
où X représente uniquement la résultante des forces extérieures, car la résultante des forces intérieures de l'atome est toujours nulle, quelles que soient ses déformations. Pour que la trajectoire varie, il faudra qu'à un instant donné il y ait variation des forces extérieures qui entretenaient, à l'origine, le mouvement de l'atome sur sa trajectoire. Supposons que la déformation de l'atome soit sans influence sur les forces extérieures; dans ce cas, il pourra se contracter ou se dilater, sans quitter sa trajectoire initiale. Il sera impossible d'augmenter l'énergie interne de l'atome aux dépens de l'énergie due aux forces extérieures, alors même qu'il devrait en résulter une augmentation d'énergie cinétique dans l'ensemble du système. Tel semble être le cas des planètes, gravitant autour du soleil. L'attraction astronomique étant représentée par la formule p' = — fournit, dans l'expression de l'énergie cine-
DES PRINCIPES DE LA THERMODYNAMIQUE
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tique moyenne, des termes de la forme -> et, dans l'expres1 sion de l'énergie totale, des termes de la forme — -• En taisant décroître /•, on augmenterait l'énergie cinétique, et on rendrait disponible de l'énergie totale ; celle-ci, employée à élever la température des corps, augmenterait encore la somme de l'énergie cinétique. Le système solaire n'est donc pas dans un état stable, au point de vue de l'accroissement de l'énergie cinétique. Mais la contraction ou la dilatation du soleil et des planètes n'auraient pas d'influence sensible sur leur attraction réciproque. On se trouve donc dans le cas où la variation virtuelle, qui augmenterait l'énergie cinétique, ne peut pas se produire. U faut cependant remarquer que la variation des forces d'attraction, par suite d'un changement de volume des planètes ou du soleil, serait négligeable, et non pas rigoureusement nulle. Il n'est donc pas inadmissible qu'il se produise une déformation extrêmement lente du système planétaire, dont les orbites se rétréciraient, tandis que les astres s'échaufferaient. Quant aux distances relatives des diverses planètes au soleil, il n'y a aucune raison pour que les unes s'éloignent, tandis que les autres se rapprochent, sans variation d énergie totale ; car l'énergie cinétique resterait également invariable.