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REVUE DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES
M. Frémont prépare des éprouvettes rectangulaires longues de 30 millimètres, larges de 10 millimètres, épaisses de 8 millimètres, la différence entre les deux côtés de la section évitant des erreurs dans le repérage; notamment lorsqu'il s'agit d'éprouvettes découpées dans des tôles. Sur l'une des faces de 10 millimètres et au milieu de la longueur, on pratique à la scie une entaille large de 1 millimètre et profonde de 1 millimètre ; la scie a de la voie, et donne des angles arrondis au fond de l'entaille. L'éprouvette est alors posée sur deux appuis distants de 21 millimètres, l'entaille placée en dessous, à égale distance des deux appuis : le mouton frappe la face supérieure au droit de l'entaille. Pour les aciers usuels de construction, le mouton pèse 10 kilogrammes, et la chute est de 4 mètres. On remarquera que, contrairement aux usages généralement adoptés dans l'essai des tôles, l'éprouvette ne comprend toute l'épaisseur de la feuille que pour les tôles de 8 millimètres ; avec une épaisseur plus grande, il faut plus d'une éprouvette, pour que l'essai porte sur l'épaisseur totale. D'autre part, M. Frémont juge qu'en général on ne fera pas d'essais par choc sur des tôles de moins de 8 millimètres. La méthode suivie par M. Le Blant, à la Compagnie des chemins de fer de l'Est, dans le laboratoire du Service du matériel et de la traction, a été décrite par MM. Ast et Barba dans le mémoire précité sur l'établissement de méthodes dessai pour la détermination de l'homogénéité du fer et de l'acier, etc. (p. 43). M. Le Blant exécute des entailles aiguës très rigoureusement calibrées en les préparant à l'outil de rabotage et les terminant par impression d'un coin en acier. Les éprouvettes, épaisses de 12 millimètres, reçoivent deux entailles opposées, qui réduisent l'épaisseur à 10 ou 8 millimètres, suivant qu'elles sont profondes de 1 ou de 2 millimètres.
EN L'AN
1900
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M. Charpy exécute l'entaille à l'aide d'un trou percé au foret, de manière à éliminer autant que possible les petites différences qui peuvent provenir des inégalités et de l'usure des outils. Il a décrit cette méthode dans une publication du Congrès de Budapest et dans les Mémoires de la Société des ingénieurs civils de France (juin 1901) sous le titre : Note sur l'essai des métaux à la flexion par choc de barreaux entaillés. Cet ingénieur propose des barreaux dont la section a 30 sur 30 millimètres ou 20 sur 20, ou 30 sur 20, suivant l'épaisseur des tôles dont ils proviennent, longs do 160 millimètres, reposant sur des appuis distants de 12 centimètres. Ces barreaux sont entaillés sur la moitié (ou le tiers) de leur épaisseur, l'entaille étant obtenue par forage d'un trou de 4 à 8 millimètres de rayon, percé perpendiculairement aux faces de la tôle ou du profilé dont provient l'éprouvette ; un trait de scie est ensuite pratiqué dans la partie mince qui subsiste entre le trou et la face la plus voisine. Pour l'essai au choc, l'entaille est placée à l'opposé du côté frappé par le mouton. Le mouton, pesant 18 kilogrammes, tombera de 2 mètres, pour les essais d'aciers ordinaires. Le barreau doit être plié sous un angle de 60°, 90° ou 120° sans se rompre, le nombre de coups de mouton nécessaires étant au moins de 3, 4 ou 6. M. Chartiée, inspecteur des constructions métalliques des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, a appliqué aux aciers laminés destinés aux ponts et aux charpentes la méthode suivante (*) : L'éprouvette a 70 millimètres de longueur et 30 millimètres de largeur, quelle que soit l'épaisseur de la pièce métallique dans laquelle elle est prélevée. L'épaisseur de (*) Cette méthode a été présentée à une réunion des membres français de l'Association internationale pour l'essaf* des matériaux, mai 1902. '
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