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CABINE ÉLECTRIQUE DU LONDON AND NORTH WESTERN
étudiés au cours de notre voyage de mission en Angleterre, et que nous nous proposons de décrire. Ces appareils, connus en Angleterre sous le nom de Crewe System, ont été inventés par MM. Webb et Thompson, ingénieurs du London and North Western aux ateliers de Crewe. Jusqu'à présent ils ne sont employés qu'à la gare de Crewe, qui est le nœud central du réseau. En août 1902, il y avait environ 250 appareils en fonctionnement dans cette gare, qui en sera bientôt munie complètement. Les appareils actuellement en service sont le dernier terme d'une série d'essais faits aux ateliers de Crewe, où l'on expérimentait en même temps trois autres systèmes : Crewe électromécanique, Saxby hydraulique, Westinghouse électropneumatique. Nous décrirons d'abord les appareils d'aiguilles du Crewe System,, puis les appareils de signaux. Appareils d'aiguilles. — Ces appareils peuvent se diviser en cinq parties : 1° La génératrice de courant ; 2° Le moteur ; 3° Les organes transmettant le mouvement du moteur à l'aiguille; 4° Les organes de verrouillage et de contrôle ; 5° Le commutateur, les conducteurs et les enclenchements. 1° Génératrice de courant. — A Crewe, le courant est fourni parla station centrale d'électricité pour l'éclairage de la gare. 2° Moteur (fig. 1, 2, 3, Pl. IX, et fig. 2, Pl. VIII). — Le moteur, à courant continu, consomme environ 20 ampères sous une différence de potentiel de 100 volts. Le moteur est excité en série par une seule bobine B (fig. 3, Pl. IX). On obtient le mouvement de l'aiguille
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dans les deux sens en faisant tourner le moteur dans les deux sens. Quand nous étudierons le commutateur, nous montrerons que ce résultat est obtenu en changeant le sens du courant qui passe dans l'induit. Les deux balais sont placés sans décalage. L'arbre du moteur porte une vis sans fin Cqui fait tourner une roue dentée D. 3° Organes transmettant le mouvement du moteur à Vaiguille. — La roue dentée D est folle autour d'un arbre E, sur lequel une roue F est calée. La roue F présente sur chacune de ses faces une rainure (fig. 2, Pl. VIII). Dans chacune de ces rainures est engagé un galet porté par l'un des bras des balanciers G et H, dont l'autre bras est relié à l'aiguille ou au verrou par une bielle. La roue F, en tournant, actionne l'aiguille et le verrou par l'intermédiaire des deux balanciers ; G est le balancier du verrou, H celui de l'aiguille. L'arbre E porte deux manchons d'embrayage Iet K qui tournent avec lui, mais qui peuvent coulisser sur lui. Le manchon I transmet à l'arbre E le mouvement de rotation de la roue dentée D, quand celle-ci tourne dans un certain sens que nous appellerons le sens (I), et quand la came d'embrayage L, qui est portée par le manchon, est engagée dans la cavité correspondante de la roue D. C'est le cas des fig. 2 et 3. De même le manchon K et sa came M transmettent le mouvement à l'arbre E quand la roue D tourne dans le sens contraire, que nous appellerons le sens (II). La fig. 4 est le développement sur un plan de la surface extérieure des cames d'embrayage L et M, et de la surface intérieure de la roue D. Quand celle-ci tourne dans le sens indiqué par la flèche, elle peut entraîner la came L et le manchon I, et elle ne peut pas entraîner la came M et le manchon K. Le manchon I coulisse quand il est poussé par une