Annales des Mines (1902, série 10, volume 2) [Image 256]

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LES GISEMENTS DE QUARTZ AURIFERE EN SIBÉRIE LES GISEMENTS DE QUARTZ AURIFÈRE EN SIBERIE

remonte la vallée entre les grès dévoniens, violâtres ou gris rouge, à grain fin, et les calcaires en couches horizontales, parfois détachés en forme de tours ou redressés comme des murailles. Le village de Tchebaki, centre d'approvisionnements des mines, filons et plaeers de la région, et même d'une partie de l'Altaï, se trouve sur une terrasse de la rive droite de l'Yous noir. Le Saral-Yous. — Partant de Tchebaki, on revient à. Podkaraen, puis on se dirige, àl'Ouest, verslel ac d'Achkol ; on trouve un calcaire gris brun, puis un granité rougeâtre; En traversant l'Yous, on remarque un granité à biofite et amphibole, à gros éléments. Au delà du placer Blagoviestchenk, granulite et granité à biotite, et plus loin calcaires blancs. La dénomination des éléments est celle du professeur Zaïtsef (*), que nous suivrons partout. Sur la rive droite du haut Saral, diabasc sombre gris violet, et plus haut, sur la rive gauche, porphyre augitique gris sombre et conglomérat à galets de calcaire et porphyre rouge, puis grès et syénite à éléments moyens, enfin calcaires. Au delà, on arrive à la mine JoannovsZii ou Podvintzeff. Sur le chemin de la mine, on passe sur des rochers de syénite augitique, avec nids de quartz et ocre jaune et rouge. Le quartz renferme de la pyrite et de l'or visible. La mine, au delà d'un petit lac, est située sur la rive gauche de la rivière Bezimiane, affluent de gauche du Saral-Yous, assez haut dans la montagne pour que la neige y persiste tard durant l'été. L'or a été découvert en septembre 1899, et on a commencé à l'exploiter à la fin de l'été 1900, avec des arrastras à meules en fonte (*) Nous avons suivi en grande partie l'itinéraire du professeur Zaïtsef, qui a parcouru et décrit cette région en 1901.

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verticales. Les premiers résultats ont été de 30 livres et demie d'or pour 350 tonnes broyées, soit 35 à 36 grammes d'or par tonne, au titre de 788 millièmes. Depuis, en 1901, les résultats ont un peu baissé, ils ont été de 25 grammes par tonne. La veine, qui affleure sur une pente assez escarpée de la montagne, a 5 à 7 mètres de puissance totale ; mais le quartz ne forme que des bandes plus ou moins larges dans l'intervalle ; sa puissance réduite serait de l m ,50 à 2 m ,50. La direction de la veine est S.-S.-O. Le pendage est de 75° vers le N.-E. Le quartz le plus riche se trouve sur les deux côtés de la veine. La roche encaissante est formée de diorite grise ou gris verdâtre, à petits éléments : au contact de la veine, elle devient rouge brun. Les plaeers situés au pied de la mine, sous une épaisseur de stérile ontorf de 14 mètres, sont formés d'un p/ast ou gravier aurifère où abondent les galets de calcaire, de syénite augitique, de diorite et de quartz ; ces galets sont souvent arrondis. Le quartz renferme de l'or visible en miggets arrondis. Ce placer a produit, de 1853 à 1880, soit en vingt-sept ans, 153 ponds d'or, soit plus de 7 millions. La couche aurifère varie de 0 m ,80 à 2 m ,80 d'épaisseur. Les collines voisines renferment du calcaire. Sur un torrent, à droite d'un affluent de gauche de l'Yous, se trouve une autre veine de quartz à or visible, dirigée à 120° E.-S.-E., très redressée. C'est la mine Toumani, appartenant à Ivanitzky ; le filon a 5 à 6 mètres de puissance ; il est encaissé dans la diorite à petits éléments. L'exploitation n'avait pas commencé en mai 1902; on allait installer des arrastras en fonte, comme à la mine Podvintzeff. Mais les résultats d'analyse sont très élevés, dépassant une once d'or par tonne. Les plaeers du voisinage ont été riches : les galets sont formés de schistes argileux, de calcaire et de quartz aurifère. On a trouvé une pépite de 630 grammes au pla-