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LES GISEMENTS DE QUARTZ AURIFÈRE EN SIBÉRIE
ce qu'il faut attendre do ces découvertes, qui demandent quelques travaux d'exploration. En descendant la Chilka. qui devient le fleuve Amour après le confluent de l'Argoune, on trouve encore, près de la rive, à Tchetvertié Padj, des veines de quartz aurifère intercalées dans les schistes chloriteux siluriens, et de même plus haut, à Gel-Touga. Je citerai aussi, comme curiosités dans cette région, les filons d'antimoine et de fluorure de calcium de Pachkova, au pied des monts Khingane, les phosphorites de Biélaia Gora, les grès charbonneux de Tsagaïan, les asphaltes et, dit-on, les pétroles de Koltzova, tout cela pouvant aider au développement économique de la région. III. —
DISTRICT DE VLADIVOSTOK.
11 existe, près de Vladivostok, un gisement de quartz aurifère connu depuis longtemps. Il se trouve dans l'île d'Askold, à 60 kilomètres à l'E. de Vladivostok. L'île d'Askold est constituée par des roches anciennes, schistes, grès, quartzites et calcaires, intercalées de point tements de roches cristallines : granité, syénite principalement. Mine d'Askold. — Le filon aurifère est formé de quartz intercalé entre les quartzites et les roches cristallines; il est constitué par plusieurs veines minces parallèles, qui se rejoignent parfois pour n'en former qu'une seule. La direction des veines est voisine de la direction E.-O., elle est régulière le long des galeries, qui ont 270 mètres de longueur ; il a existé une zone plus riche longue de 130 à 180 mètres suivant les divers étages de l'exploitation. Le pendage est presque vertical, environ 80". Le plus souvent, il y a deux veines voisines, épaisses de 2 à 6 centimètres, rarement de 10 centimètres, distantes
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de 25 ii 30 centimètres. La teneur moyenne a été de 50 grammes par tonne de quartz, dans une colonne riche longue seulement de 40 à 50 mètres. Au delà de cette colonne, elle s'abaisse à 25 ou 30 grammes sur environ 150 mètres de longueur, puis les veines paraissent s'éparpiller et devenir plus pauvres. En hauteur, l'exploitation a atteint 50 à 60 mètres k partir de la surface oii le filon affleurait sur une ligne parallèle, ou k peu près, k la pente de la montagne. Sur 50 k 60 mètres de hauteur et un développement de galeries en divers étages, dont la plus longue a 270 mètres, on a obtenu environ 16 pouds d'or ou près de 800.000 francs. L'or est en paillettes de teinte un peu pâle ; il y a une certaine proportion d'argent. Si l'on pouvait compter sur une certaine régularité, il resterait 80 à 90 mètres de hauteur k exploiter avant d'atteindre le niveau de la mer, et il est possible que l'on puisse même descendre k un niveau plus profond, car les roches sont compactes, sans fissures, et sans doute imperméables, bien que le filon ne soit guère qu'à 150 ou 200 mètres de la mer. Mais les veines ont diminué d'épaisseur et de consistance k mesure de l'approfondissement, et elles semblent s'éparpiller en un réseau d'épaisseur insignifiante. Les broyages, depuis 1899, ont été de 6.900 tonnes de quartz, car on sépare le quartz du reste de la roche abattue avant de le broyer. L'usine comprend un concasseur Blake, six pilons de 450 livres, deux concentrateurs, enfin un boularak pour passer les sables qu'il est inutile de broyer. On passe 5 tonnes par jour, 120 tonnes par mois. L'usine fonctionne huit ;i neuf mois par an, tant que le gel des côtes n'interrompt pas les communications. La mine et l'usine occupent 130 ouvriers coréens et russes. Il y a, à l'Est, des alluvions aurifères dont l'or prove-