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L'ABATAGE
MÉCANIQUE
à un instant donné, toujours supérieure à la largeur de l'instrument qui pratique le havage. Si cet instrument est un disque de l m ,80 de diamètre, le charbon ne sera pas supporté sur une longueur de 2 mètres, et, s'il n'est pas suffisamment solide, il s'éboulera sur le disque, quelquefois sur la machine, et l'arrêtera pendant longtemps (*). Cet accident n'arriverait pas si on employait un disque de diamètre suffisamment petit ; mais, pour éviter l'emploi des explosifs, on est obligé de prendre un disque de diamètre assez grand pour que le charbon tombe toujours ou presque toujours seul (**). Comme la solidité du charbon et son adhérence au toit varient, et peuvent être affaiblies par des cassures accidentelles, les éboulements sont presque inévitables. Au point de vue des éboulements, il y a tout avantage à placer le disque à l'arrière du châssis ; avec cette disposition, il est facile d'enfoncer les coins de bois immédiatement après le passage du disque, et, si un éboulement se produit, il affecte moins la machine que si le disque est au milieu du châssis ou à l'avant. Cette dernière disposition est la moins bonne de toutes, car le châssis empêche de placer le coin immédiatement après le passage du disque (***). (*) Quand cet accident arrive, il faut enlever le charbon éboulé ; c'est un travail long, peu commode, dans un espace restreint et encombré par la haveuse, et, en somme, assez dangereux. Si, pour comble de malheur, le toit n'est pas solide, la situation est aggravée, car le toit se trouve sans soutien sur un large espace après l'éboulement. (**) Chaque constructeur ne fait qu'un nombre limité de modèles, et leurs disques ont des diamètres très différents les uns des autres ; on est ainsi conduit à prendre quelquefois un trop grand disque. (***) Cette disposition est celle de la haveuse Rigg. Dans un charbonnage que nous avons visité, nous avons pris connaissance du registre d'avancement parposte de 8 heures d'une haveuse Rigg qui travaillait toujours dans la même veine. Dans des circonstances favorables, elle fit 90 mètres ; une autre fois, elle fit seulement 2 mètres. Entre ces
DANS
LES
MINES
DE
HOUILLE D'ANGLETERRE
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Haveuses Mather and Platt (1902) {fig. 2, Pl. II, eifig. I). — Le châssis de la haveuse Mather and Platt porte à l'avant le treuil et un moteur électrique à courant continu. Par l'intermédiaire de deux pignons coniques et d'une vis sans fin horizontale, le moteur fait tourner une roue dentée calée sur un arbre vertical ; la chaîne passe sur une roue portée par cet arbre, et est conduite dans le Iiavage par un cadre horizontal, perpendiculaire au front de taille.
FIG. 1.
' On peut faire tourner à la main le cadre autour de l'arbre vertical. Grâce à cette disposition, la haveuse peut circuler dans les galeries sans démontage préalable ; arrivée à l'extrémité du front de taille, il suffit de la tourner sur trois voies en triangle et de faire tourner de 180° le cadre de la chaîne pour qu'elle soit prête à parcourir le front de taille en sens inverse. Enfin la haveuse peut commencer elle-même le havage. La faible largeur du cadre de la chaîne et sa position deux limites, l'avancement était extrêmement irrégulier et généralement compris entre 20 mètres et 70 mètres.