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L'ABATAGE MÉCANIQUE
havage profond de l m ,35 dans un charbon dur et pyriteux. Le front de taille, long de 800 mètres, esthavé en quatre jours et demi, à raison de trois postes de huit heures par jour; c'est une moyenne de 60 mètres par poste. La haveuse est manoeuvrée par deux hommes ; 5° Dans un charbonnage du sud du Yorkshire, des haveuses Diamond font un havage profond de l m ,65 dans un charbon sale et pyriteux, à raison de 75 mètres par poste de huit heures. La haveuse est manoeuvrée par trois hommes ; 6° Dans un charbonnage du Yorkshire, une haveuse Hurd n° 2 a fait un havage profond de 1"',20 dans un schiste dur, sur une longueur de 3.240 mètres, en sept semaines, à raison de six postes de huit heures par semaine; c'est une moyenne de 77 mètres par poste. La haveuse est manoeuvrée par trois hommes ; 7° Enfin, le rapport pour 1901 de l'inspecteur des mines duDurham, Mr. Bain, nous donne les résultats obtenus au moyen des haveuses dans son district. Il y a eu en service 21 haveuses : 13 Diamond, 1 Gillott, 5 Goolden, 1 Jeffrey, 1 Morgan-Gardner ; ces deux dernières pour piliers et galeries. Elles ont travaillé, en 1901, pendant 3.367 postes de huit heures et abattu 178.290 tonnes. C'est une moyenne de 160 postes par machine et de 53 tonnes par poste et par machine. L'année précédente, les haveuses avaient fait en moyenne 227 postes et abattu 56 tonnes par poste et par machine. Si nous admettons, avec Mr. Wainford (*), que les haveuses font en moyenne un havage profond de l m ,35 dans une veine de 0 m ,90, et que 100 tonnes correspondent à un havage de 63 mètres do long, nous voyons que la moyenne générale de 55 tonnes obtenue dans le Durham correspond seulement à 35 mètres, soit la moitié des (*) Communication faite, en 1902, à l'Institution of mechanical Engineers, par Mr. R. H. Wainford.
DANS LES MINES DE HOUILLE D 'ANGLETERRE
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avancements obtenus dans les trois expériences précédentes. Il nous reste maintenant à indiquer quel bénéfice les haveuses ont permis de réaliser en Angleterre. Ce bénéfice est évidemment très variable, et il est difficile de le connaître exactement, soit parce que les exploitants ne communiquent pas leurs résultats, soit parce que ceux qu'ils donnent sont incomplets et ne tiennent pas compte de tous les éléments qui interviennent clans cette question. Suivant Mr. Wainford, 60 p. 100, au moins, des charbonnages anglais pourraient employer avec profit l'abatage mécanique, et Mr. Garforth estime que, quand une veine n'est pas trop inclinée et peut être exploitée à la main par la méthode du Longwall, elle peut l'être, sauf dans des cas exceptionnels, au moyen des haveuses avec un bénéfice au moins égal. Le bénéfice à la tonne semble être généralement compris entre 0 fr. 50 et 2 francs ; dans certains cas exceptionnels, il aurait atteint 5 francs et même 6 francs. Nous allons essayer de le décomposer en nous plaçant dans les circonstances que l'on rencontre le plus ordinairement en Angleterre. Nous supposons "que la couche a une puissance de0 m ,90 et ne présente pas de difficultés spéciales pour l'emploi des haveuses. Quand l'abatage est fait à la main, un bon ouvrier abattra et chargera 3 tonnes dans sa journée et recevra un salaire de 9fr.50 (*); dans ce cas, le prix de revient du charbon abattu et chargé est de 3 fr. 20. Mr. Wainford adieet que deux haveuses avec leurs accessoires, la génératrice, les canalisations (sans compter les chaudières et le bâtiment qui abrite la génératrice) coûtent 40.000 francs pour leur installation, et il. évalue (*) Salaires du Yorkshire en juillet 1902, d'après Mr. Wainford.