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REVUE DES
ACCIDENTS
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Ce tableau, dont les totaux sont les mêmes que ceux du précédent, montre quelle a été, aux différentes époques, la répartition des accidents mortels entre les différents genres de chaudières. On voit que les appareils à tubes d'eau ont donné lieu, durant les onze dernières années, à 26 p. 100 des morts causées par l'ensemble des chaudières proprement dites : 51 morts sur 193. Ce genre d'appareils comprend deux familles distinctes : d'une part, les générateurs à foyer intérieur munis de tubes vaporisateurs, tels que les chaudières Field, Rowan, etc. ; d'autre part, les générateurs à petits éléments, dont la surface de chauffe se compose exclusivement ou principalement d'un faisceau de tubes vaporisateurs chauffés par un foyer extérieur. A cette seconde famille se rapportent 46 morts, sur les 51 ci-dessus. Durant les onze années 1890-1900, les accidents des chaudières à petits éléments ont donc causé entre 23 et 24 p. 100 du nombre des morts afférents à l'ensemble des chaudières proprement dites. C'est notablement plus que n'eût comporté, proportionnellement, l'effectif de ces appareils. En 1900, d'après la statistique officielle, les industries diverses, abstraction faite des chemins de fer, des tramways et des bateaux, employaient en France 89 500 chaudières, savoir : Chaudières non tubulaires Chaudières à tubes de fumée Chaudières à \ à foyer intérieur tubes d'eau j à foyer extérieur (*)..
26 900 49 200 7 600 S 800 89 500
Au total, le nombre de chaudières en activité était (*) Nous comprenons dans ce nombre les chaudières comportant « la l'ois des tubes à eau et des tubes à fumée, ainsi que les chaudiei vaporisation instantanée.
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d'environ 109 000, savoir : Industries diverses Chemins de fer et tramways Bateaux (non compris la Marine militaire)
89 500 15 400 4 200 109 100
Les chaudières à petits éléments représentaient ainsi 5 800 unités sur 89 500, c'est-à-dire entre 6 et 7 p. 100 du total, en ce qui concerne les industries diverses. Quant aux chemins de fer, aux tramways et à la marine de commerce, on y emploie un certain nombre de chaudières de cette espèce ; mais la proportion en est évidemment faible, étant donné que les locomotives de chemins de fer, au nombre, de 11 000, ont toutes des chaudières k tubes de fumée. Enfin les chiffres ci-dessus sont relatifs k l'année 1900; comme il est certain que l'emploi des chaudières k petits éléments s'est notablement développé depuis dix ans, la proportion moyenne de l'effectif pendant la période 1890-1900 était moindre. Parfaitement appropriés k l'emploi des hautes pressions qui sont de plus en plus en usage, capables de donner toute sécurité au voisinage lorsqu'on les construit de manière k rendre impossibles les explosions k grands effets dynamiques, les générateurs k petits éléments ont donc, considérés en bloc et durant ces onze années, laissé a désirer sous le rapport de la sécurité des chauffeurs. La constatation n'a rien de neuf; nous ne la renouvelons lue pour insister sur l'utilité des remèdes qui s'imposent. Afin de juger de ces remèdes, regardons le mal attentivement. Les 46 morts ont été le résultat de 31 accidents, qui se classent ainsi suivant leur nature :