Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 70]

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DES

ACCIDENTS

D' APPAREILS A

VAPEUR

Jusqu'en 1894, il semblait donc qu'on eût une diminution progressive de la moyenne. Le léger relèvement de la dernière période tient surtout à l'année 1897, durant laquelle deux explosions de récipients, survenues Tune dans une sucrerie, l'autre dans une papeterie, n'ont pas fait moins de 11 morts k elles deux. Les 129 morts enregistrées au total se partagent ainsi sous le rapport des causes des accidents :

CAUSES

1865-1879 (15 ans)

1880-1900 (21 ans)

20 13 13 8

26 24 18 i

46 37 31 15

54

75

129

TOTAL

Défauts de construction et

On voit que la proportion dans laquelle interviennent, pour former le total des morts, les différentes causes d'accidents, est notablement différente pour les récipients de ce qu'elle est pour les chaudières. C'est ce qui ressort du tableau comparatif suivant, donnant le pourcentage des causes, pour les vingt et une années 1880-1900: CHAUDIERES

Défauts de construction et d'établissement Défauts d'entretien ou de nettoyage Manque d'eau Excès de pression Divers

19 p. 100

RECIPIENTS

35 p. 100 | 32 24 9

100 p. 100 100 p. 100 I

L'influence des défauts de construction ou d'établissement vient en tête pour les récipients ; celle des excès

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dépression est, proportionnellement, trois fois plus grande que pour les chaudières. Trop souvent on alimente les récipients au moyen de vapeur empruntée k des générateurs de timbre supérieur, sans prendre des précautions suffisantes pour que l'égalité de pression ne puisse en aucun cas s'établir.

II LES ACCIDENTS DE 1901

Sur la décroissance progressive des moyennes quinquennales, l'exercice 1901 tranche tristement : 36 accidents, 27 morts, 35 blessés ayant subi plus de vingt jours d'incapacité de travail, tel est le bilan de l'année. Avec environ 140 000 appareils en activité (*), le nombre de 27 morts correspond k un taux de 1,9 pour 10 000 appareils : c'était la moyenne de 1891-1895 ; c'est trop pour 1901. Il est vrai qu'en pareille matière il ne faut rien conclure des chiffres d'un exercice isolé. L'année précédente, 1900, n'avait donné que 15 morts ; de telle sorte qu'il suffit de considérer ensemble les deux exercices 1900 et 1901 pour trouver en moyenne 21 morts par an, ce qui est le même nombre que pour l'ensemble des cinq années 1896-1900. Quoi qu'il en soit, la nouvelle période quinquennale, dont nous constaterons les résultats complets après 1905, débute mal. Ce doit être pour nous un avertissement de redoubler d'attention et d'efforts. et 28 v l m - d après la statisti( l ue officielle, dont 111255 chaudières ' ,| récipients. Il est bien entendu que ces nombres totalisent les ^pareils à vapeur en activité dans toutes les industries, y compris les mms de fer et la navigation ; ils font abstraction des appareils de la •«ai me militaire.