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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
et kirghizes que nous devions rencontrer en chemin, et enfin les conducteurs et domestiques de la caravane. Divisions du Rapport. — Je donnerai d'abord une description géographique sommaire des pays traversés, accompagnée d'un résumé de la Notice géologique que j'ai publiée dans le Bulletin de la Société géologique de France (*), sur l'itinéraire suivi par la Mission. Passant ensuite à la description des gisements aurifères, je donnerai à ce sujet des indications intéressantes sur les méthodes de lavage en usage actuellement chez les Sartes indigènes. La question de l'origine des puissantes masses de conglomérats aurifères* qui ont donné naissance aux placers actuels, a fait l'objet d'une étude détaillée, dont j'ai présenté déjà un résumé dans l'étude ci-dessus rappelée. Enfin, comme conclusion de cet examen, je ferai connaître mon opinion sur l'avenir de ces gisements, et j'esquisserai brièvement les méthodes modernes d'exploitation à leur appliquer. L'étude des combustibles minéraux, dont j'ai tait pressentir plus haut l'importance majeure, comporte, dans ce Rapport, une étude d'ensemble sur les conditions géologiques dans lesquelles se présentent la houille et le pétrole, diverses monographies prises sur place à titre d'exemple, et des notions succinctes sur la qualité et la composition des diverses sortes de combustibles reconnus par l'expédition. Enfin, des indications sur les autres gisements minérauxcuivre, plomb, etc., terminent cette étude succincte' Je ne m'en dissimule pas les lacunes ; mais, tout impa*' faite qu'elle peut être, elle coordonne les résultats d u" voyage parfois difficile dans des régions sur lesquelles 1^ (*) Bull. Soc. Géol. Fr., 4" série, t. 11, p. 439.
EN ASIE CENTRALE
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renseignements dans le genre de ceux que j'ai réunis ont manqué jusqu'ici d'une manière à peu près complète. Mon but, en rédigeant ce Rapport, est d'établir une première base pour les investigations à venir, de manière à diriger les travaux de mes successeurs, dans ces pays neufs, vers les régions les plus favorables en leur évitant les difficultés et les déboires qui accompagnent fatalement les débuts de toute industrie minière dans les contrées inconnues jusqu'ici, où tout reste à créer.
CHAPITRE I. GÉOGRAPHIE ET GÉOLOGIE. Le Turkestan Russe comprend toute cette vaste région 'le lAsie Centrale située à l'Est de la mer Caspienne, bornée au Nord par les plaines qu'arrose l'Irtich, à l'Est Par le massif du Tian-Chan ou Monts Célestes, qui, se ramifiant en plusieurs branches, s'ouvrent vers l'Ouest et forment un large éventail. Ces chaînes secondaires «avancent comme autant de caps ou promontoires au milieu des plaines sartes, qui occupent tout le centre de la dépression aralo-caspienne. De grands golfes, comme ceux occupés à présent par les plaines de Kouldjaet par celle du Ferganah, forment autant de vastes échancrures dans cette limite montagneuse entre les hauts plateaux du Thibet et les plaines russes du Turkestan. Au Sud-Est, le massif du Pamir jette entre le Turkestan et la Boukharie une longue crête neigeuse, qui porte le n °m de chaîne de l'Alaï, qui se subdivise à son tour en |M*e sorte de fourche aiguë d'où sort le Zarafchan, cours ea u qui se perd dans les sables de la steppe après avoir arrosé les oasis de Samarcande et deBoukhara.