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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
Climat. — Le climat, dans la basse vallée de Tabi-Dara. est plutôt doux. D'après les renseignements que m'ont donnés les gens du pays, les périodes de fortes gelées ne sont pas longues, une semaine tout au plus, et séparées par des dégels, de sorte que la rivière n'est jamais complètement prise et que l'eau y circule toujours. J'en ai eu la confirmation par ce fait que les nombreux moulins qui s'échelonnent le long du Tabi-Dara ne sont jamais bloqués par les glaces, bien que leurs dérivations d'amenée soient toutes à ciel ouvert, exposées par conséquent d'une manière directe au rayonnement nocturne pendant les froides nuits d'hiver. Travail de prospection. — Bien que l'ensemble des considérations qui précèdent fut suffisant pour être assuré de la présence de l'or en quantité payante dans le thalweg de la rivière de Tabi-Dara, j'ai pensé qu'il était désirable d'en donner la preuve directe par l'exploitation d'un nombre suffisant de mètres cubes pour en déduire une teneur moyenne bien certaine. 11 ne pouvait pas être question d'y entreprendre une recherche en profondeur, vu que nous aurions été noyés tout de suite dans une venue d'eau insurmontable sans appareils d'épuisement mécanique. Je pouvais seulement me livrer à une exploitation des couches superficielles du placer et voir si les teneurs étaient comparables à celles des placers de Talbar et Mazar-Sou, dans lesquels j'avais pu me rendre compte de la relation qui existe entre les teneurs de surface et celles des couches profondes. J'ai profité, pour exécuter ce travail, de la présence d'une dérivation actionnant un moulin, qui me donnait de l'eau sous une pression d'environ 2 mètres au-dessus du point que j'avais choisi pour installer mon chantier. Cet endroit est à 1.200 mètres environ de l'embouchure du Tabi-Dara dans le Khingaou. Il n'a été choisi qu'à cause de la facilité d'adduction de l'eau et constituait, t2*
EN ASIE CENTRALE
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conséquent, un point quelconque de l'alluvion à essayer. D'ailleurs la description générale des placers de la Boukharie que j'ai donnée au début de ce rapport et les documents que nous avons rapportés suffisent à faire; comprendre que les indications de surface permettent de pronostiquer avec certitude les teneurs à attendre des couches profondes. En un mot, la connaissance du mode de formation de ces placers et de la nature des terrains encaissants peuvent servir de guide a priori. Nous avons lavé, dans le chantier dont je donne la coupe et le plan (fig. 7, Pl. III), environ 37 mètres cubes de terres et de cailloux mélangés. Sur ce cube total, il faut déduire la couche de terre végétale proprement dite, qui représente environ une archine (0 m ,71) d'épaisseur, soit environ le tiers de la profondeur totale de notre travail . Le poids d'or récolté a été de l gr ,333, ce qui correspond à une teneur moyenne de ces sables superficiels de 20 centimes par mètre cube. C'est le chiffre trouvé à Talbar et à Safet-Daria, dans ces mêmes graviers de surface. Une particularité en faveur de Tabi-Dara, c'est la nature de l'or récolté ainsi à fleur de terre. Il est gros et formé de grains peu aplatis. J'attribue ce fait au court chemin parcouru par cet or depuis sa libération des conglomérats, car la vallée n'a pas plus d'une vingtaine de kilomètres de longueur. Conclusions. — La vallée de Tabi-Dara, avec les •> verstes comprises entre la grande cluse et son embouchure, constitue un groupe complet, destiné à être mis en valeur au moyen d'une installation mécanique. Les transports y seront plus onéreux qu'à Obi-Sahghi-Khérg"\v et qu'à Safet-Daria ; mais ils ne présenteront pas plus de difficultés, étant donné que, pour les uns et pour les autres, c'est à dos de chameaux que le matériel devra être apporté sur place.