Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 158]

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EN ASIE CENTRALE

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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES

que le Tongrien à Ostrea longirostris, Lamk.; mais, d'un côté, l'absence de fossiles caractérisant cette époque, et, d'autre part, la présence des Gryphœa ai Exogyra appartenant plutôt aux crétacés moyens, s'opposent à cette hypothèse. Comme enfin on a découvert des huîtres mal conservées qui ressemblent à YOstrea vesicularis et même une empreinte ressemblant beaucoup au Spondylus striatus Sow., on doit conclure, avec M. Romanovsky, que cet étage du Ferganah doit être placé entre le Danien et le Sénonien. Voici maintenant quelques indications techniques et économiques sur les gisements de pétrole qui ont été l'objet de recherches dans la formation que je viens de décrire. Travaux exécutés. — Les recherches ont pris depuis peu de temps une tournure plus sérieuse, par l'introduction des procédés de sondages tubés permettant d'atteindre des profondeurs de plus de 200 mètres. La proximité relative de Bakou et la possibilité d'apporter du matériel et des machines par chemin de fer ont été le signal d'un mouvement très réel dans la recherche des sources de pétrole dans ces deux dernières années. Je vais en résumer l'état actuel et faire connaître les résultats obtenus. La loi minière applicable à ces pétroles est celle en vigueur à Bakou. Aux termes de ce règlement, chaque permis de recherche pour pétrole a une surface maxinia de 37 1/2 déciatines. Sous peine de déchéance, l'exploitant doit exécuter au moins un sondage avant l'expiration des deux années que dure son permis. A l'expiration de ce laps de temps, ou plus tôt s'il a trouvé de l'huile en quantité exploitable, le titulaire du permis doit se cantonner sur une surface de 10 déciatines choisies par lui, à son gré, dans le périmètre de son permis

de recherches, et le reste, soit27 1 /2 déciatines , fait retour à l'État, qui en dispose librement. En général, surtout si un ou plusieurs puits payants ont été percés dans le voisinage, on met en adjudication le droit d'exploitation, à raison d'un certain prix par poud extrait, et avec la condition de sortir un minimum déterminé chaque année sous peine de déchéance. C'est ainsi qu'il existe à Bakou des puits qui paient à l'État 5, 6, 7, et jusqu'à 11 kopeks par poud extrait. En ce moment, les prix de vente du raffiné oscillent aux environs de 7 kopeks; ils sont même tombés à 4 kopeks et audessous. On comprend que, dans de pareilles conditions, le percement d'un puits jaillissant, loin d'être désiré, est considéré comme une véritable calamité pour l'exploitant locataire du « claim » qui ne peut plus limiter sa perte au minimum exigé pour ne pas être déchu. On se rend compte sans peine du rôle considérable joué par la spéculation dans ce genre d'exploitation, soumis à redevance. Aussi les propriétés particulières, qui ne sont pas exposées à de tels aléas, sont-elles bien plus recherchées, car elles permettent de franchir, sans trop souffrir, les périodes de surproduction et d'avilissement des prix. Il a été fait, dans le Ferganah, trois sondages pour pétrole, à savoir : Sondage de la vallée du Narine. — Ce sondage a été entrepris aux frais du Gouvernement. Il atteignait, à l'époque de notre visite dans le pays, une profondeur de 72 mètres et n'avait pas encore recoupé le premier niveau pétrolifère connu dans la région. Ce sondage est effectué avec des moyens insuffisants et devra être muni d'une machine à vapeur ou à pétrole pour être continué jusqu à une profondeur qui lui permette de donner des indications positives. Sondage au Sud de Kokand. — Il existe, au Sud de Kokand, une série de gisements pétrolifères qui sont