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LES CHARBONS GRAS DE LA PENSYLVANIE
CHAPITRE III.
ET DE LA VIRGINIE OCCIDENTALE
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sera l'axe d'une exploitation de dimensions plus grandes que celles que nous avons données. I
EXPLOITATION. CHAMBRES ET PILIERS.
On n'exploite en Amérique que les couches de charbon épaisses et riches, dans lesquelles le travail est facile. Si plusieurs couches superposées affleurent au flanc d'une vallée, on choisira parmi elles, pour l'exploiter, une coucheayant au moins l m ,20 d'épaisseur normale, dont le toit soit solide et le charbon propre, et qui ne présente pas une 'pente trop forte. On n'hésitera pas à choisir une des couches inférieures ; l'exploitation par foudroyage rendra, le plus souvent les couches supérieures inexploitables, mais il reste encore assez de bonnes veines intactes pour qu'on ait à considérer autre chose que l'avantage immédiat. Supposons que la couche choisie affleure à flanc decoteau, ce qui est le cas très général. On débitera sa superficie en rectangles alignés le long de l'affleurement, et ayant une longueur maxima de 5 kilomètres, dirigéesuivant la ligne de niveau de la couche, et une largeur de 1 kilomètre et demi ou 2 kilomètres dans le sens perpendiculaire. Chacun de ces rectangles sera le siège d'une exploitation indépendante, avec une entrée spéciale[drift) dans la couche. Cette distribution peut varier légèrement, suivant les conditions topographiques et la. pente de la couche. Par exemple, si la couche affleure aux deux flancs d'une colline à une distance de plus do 5 et de moins de 10 kilomètres, on s'arrangera pour que le découpage en mines indépendantes tienne compte de la pente, et fasse des périmètres moins longs en amont qu'en aval. Si la couche présente un synclinal, ce synclinal
Dans un périmètre délimité comme il vient d'être dit r on entre par l'affleurement au moyen d'une galerie nommée drift, qui suit une ligne de niveau, ou plutôt, si cela est possible, une ligne pendant faiblement vers la sortie. Il est très rare de trouver des drifts pendant en sens contraire. Ce drift est poussé tout droit jusqu'à 5 kilomètres au plus de l'affleurement. Tous les 100 mètres on perce des galeries transversales qui n'ont pas plus de 1 kilomètre de longueur de chaque côté du drift. Ce réseau est complété par des galeries parallèles au drift, espacées de 400 mètres environ. Il y en a donc de 4 à 5 dans une mine. Les galeries parallèles au drift, et le drift lui-même, sont appelées main-headings, et les galeries transversales, cross-headings. Toutes ces galeries, drift et headings, sont d'ordinaire doubles ou triples. Les deux ou trois boyaux qui les composent sont spécialisés pour le roulage, les allées et venues des mineurs et la sortie d'air; ils sont séparés par des piliers de 12 à 13 mètres d'épaisseur, et sont reliés tous les 20 mètres par des boyaux transversaux. Au fur et à mesure de ce traçage, on commence l'exploitation, qui se fait par la méthode des chambrés et piliers longs (fig. 1). Les chambres sont parallèles aux main-headings, et ont leur entrée sur les cross-headings. Il y en a de 20 à 25 sur un même cross-heading. Les galeries sont protégées par des piliers de 9 mètres laissés contre elles.