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LES CHARBONS GRAS DE LA PENSYLVANIE
ET DE LA VIRGINIE OCCIDENTALE
Ce tableau montre d'abord l'augmentation de la production par mineur, quand on passe du pic à la machine. On ne peut comparer exactement les rendements du mineur au pic et à la machine quand il travaille dans le charbon de Pittsburg. Le chiffre de la quatrième ligne correspond en effet au travail au pic dans un charbon très tendre et ne peut être comparé au chiffre de la première ligne, qui correspond au travail à la machine dans un charbon dur. En veine mince, on peut au contraire comparer les rendements pour Windber et pour Eurêka, où la couche et le charbon sont très analogues. Les chiffres montrent que l'effet utile du piqueur est 87 p. 100 de celui du mineur dans le travail à la machine. En comparant les productions en couche épaisse et en couche mince, on trouve pour l'abatage mécanique en veine mince 76 p. 100 de l'effet utile en veine épaisse. Pour le pic, le rapport est de. 77 p. 100. Le rapport de la production par homme du fond à la. production par mineur, qui n'est autre que le rapport du nombre des mineurs au nombre total des hommes du fond, donne des chiffres assez constants. Pour la veine épaisse, c'est 79 p. 100. A l'Est, le chiffre varie de 78 p. 100 pour Morrisdale à 81 p. 100 pour Windber. Comme point de comparaison, rappelons qu'à Anzin, en 1902, ce rapport était de 55 p. 100. Il est facile de calculer avec le tableau précédent la production par homme du fond, mineurs exceptés. Pour la veine épaisse, on trouve une moyenne de 24 tonnes ; en comptant un prix de 10 francs pour la journée, cela donne 0 fr. 41 de main-d'œuvre du fond par tonne. A Windber, on trouverait de même 0 fr. 46 par tonne. En comparant le nombre des hommes du fond au nombre total des hommes du fond et du jour, on obtient partout des chiffres très voisins. Dans la couche de Pittsburg, c'est 89 p. 100. Dans les couches de l'Est, c'est 93 p. 100.
Cette différence tient au criblage, qui n'est pratiqué que dans la première de ces deux régions. La production par homme du jour est, par jour, de 42 tonnes dans la région de Pittsburg; avec un salaire moyen de 9 francs, cela fait 0 fr. 21 par tonne pour la main-d'œuvre du jour. Dans l'Est, ce n'est que 0 fr. 15. Si ces chiffres sont très uniformes, c'est que l'importance des mines est aussi très uniforme. Elles ont toutes à peu près les mêmes dimensions en plan, et le travail est partout poussé aussi vite. Avec les dimensions normales de 5 kilomètres de profondeur sur 1 1/2 à 2 de largeur, une mine en pleine exploitation peut produire journellement de 1.500 à 1.800 tonnes de charbon. On compte qu'on peut faire rendre 1 tonne par acre et par jour, c'est-à-dire 2 tonnes et demie par hectare et par jour. Or la couche contient 1 tonne et demie de charbon par mètre carré de surface ; la mine sera épuisée en 6.000 journées de travail, c'est-à-dire en trente années de deux cents jours de travail chacune. La production journalière d'une mine se tient d'ordinaire fort au-dessous de ce chiffre de 1.500 à 1 .800 tonnes. La plupart des mines ne fournissent qu'un maximum dé 1.200 tonnes, et elles se restreignent ainsi, faute de wagons pour emmener le charbon. Il n'y a pas de stock ; tout le charbon abattu se trouve sur les wagonnets de 1 la mine ou les wagons de chemins de fer. Quand ceux-! ci font défaut, les wagonnets sont vite tous pleins et restent arrêtés en file à la sortie de la mine. On est forcé de cesser le travail. Ces conditions de travail se traduisent d abord par la faible production journalière des mines que Ion règle sur la quantité de wagons reçus, puis par le petit nombre' de jours de travail par an. A cet égard, le tableau de la page 447 est très caractéristique. Les mines OU Ion travaille le plus grand nombre de jours appartiennent soit à des Compagnies qui possèdent leurs propres
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