Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 230]

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LES CHARBONS GRAS DE LA PENSYLVANIE

MODE

d'abatage

MAIND'OfcL'VItE

DEPENSES A UTR1

de main-d'œuvre l'abatage

autres que maind'œuvre

francs

francs

Pic Machine

2,15 1,55

0,62 0,62

0,80 0,80

3.57 2,97

Pic Machine

2,55 1,85

0,62 0,b2

0,80 0,80

3,97 3,27

Veine de l-,20

Maehine

2,15

0,61

0,80

3,5P

Pocahontas

Pic .... .

1.50

0,61

0,80

2,91

[Couche d'épaisseur supérieure à I 1»,80 à Pittsburg | Couche d'épaisseur inférieure à 1»,80 à Pittsburg ;

Les prix de l'abatage à la machine que nous avons fait entrer dans ce tableau correspondent aux punching machines. Avec les cutters, nous avons vu qu'il fallait compter 0 fr. 10 à 0 fr. 15 de moins par tonne. On peut donc compter que le prix de revient de la tonne de tout-venant, si l'abatage est mécanique, varie de 3 francs à 3 fr. 50 dans la région de Pittsburg, qu'il est légèrement supérieur à 3 fr. 50 dans les régions Est de la Pensylvanie et qu'il ne dépasse pas 3 francs pour les charbons de Pocahontas et de New River. Il faudrait, d'ailleurs, pour être complet, tenir compte des bénéfices que font les Compagnies minières sur le lieu même de l'exploitation, au moyen des magasins d'approvisionnement et des maisons ouvrières. Les magasins de la mine sont souvent les seuls qui se trouvent à proximité quand la mine est isolée au fond d'une vallée ou des bois. La Compagnie qui l'a créée ne permet pas à des magasins concurrents de s'établir sur un terrain qui lui appartient. Elle se réserve ainsi un monopole pour la fourniture de tous les objets nécessaires aux mineurs, meubles, vêtements et provisions. D'après les lois de Pensjdvanie, les entreprises de la mine et du magasin doivent être complètement distinctes; les

ET DE LA VIRGINIE OCCIDENTALE

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■employés ne peuvent être communs à l'une et à l'autre, ot les écritures de chacune d'elles doivent former un tout indépendant. Ces lois n'empêchent pas que les deux affaires n'appartiennent à la même personne, et les bénéfices du magasin s'ajoutent à ceux delà mine. Les maisons ouvrières coûtent 4.000 francs à construire en moyenne; elles sont louées 35 francs par mois. En estimant à 8 p. 100 du capital la charge annuelle ■d'intérêt et d'amortissement, il reste un bénéfice annuel •de 100 francs par maison, c'est-à-dire par mineur, car les •enfants, dès qu'ils gagnent leur vie, deviennent indépendants. Comme un mineur produit de 800 à 900 tonnes par an, ce bénéfice diminue le prix de revient de la tonne •de 0 fr. 11 à 0 fr. 12. Les Compagnies offrent aussi aux mineurs des loyers de 50 francs par mois, la maison •devant leur appartenir au bout de dix ans. Cette combinaison n'assure aux Compagnies ni gain ni. perte; mais •elle est peu adoptée par les mineurs, qui, en Amérique moins que partout ailleurs, n'aiment pas à s'attacher nulle part.

CHAPITRE V. TRANSPORT DU CHARBON PAR CHEMIN DE FER. CHARGEMENT EN BATEAU.

Wagons. —- Les wagons à charbon sont découverts ; leur charge varie de 25 à 45 tonnes ; pour la très grande majorité des wagons, elle est supérieure à 36 tonnes. Ces wagons sont en bois d'ordinaire jusques et y compris la taille de 36 tonnes. Un wagon en bois de 36 tonnes <oûte4.000 francs; lerapportdu poids mort à la charge est •de 42 p. 100. Pour des charges supérieures à 36 tonnes, les Avagons se font en tôle emboutie, et la Pressed Steel