Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 258]

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NOTE SUR LES PRINCIPAUX APPAREILS

celles-ci, un tour et demi avant la fin de chaque cordée, déplacent un loquet /, dont le mouvement est transmis au tiroir du servo-moteur, de manière à renverser l'admission de .la vapeur aux cylindres, si le mécanicien n'est pas à son poste ou abandonne pour une cause quelconque la contre-poignée du levier du servo-moteur. Si le régulateur laisse reprendre de la vitesse aux machines quand les cages sont près des recettes et si, à ce moment, le mécanicien ne renverse pas de lui-même le mouvement, l'appareil, en renversant la distribution, en faisant fonctionner le frein et en supprimant l'arrivée de vapeur aux machines, ralentira sûrement la marche. L'origine de la période pendant laquelle le renversement s'effectue peut être réglée par un simple déplacement des cames sur leur plateau. Un demi-tour avant la fin de la cordée, le contrepoids Z [fig. 2) ramène le plateau dans sa position moyenne, et l'appareil cesse d'agir sur le servo-moteur. A son modérateur ainsi combiné, M. Villiers a jugé prudent d'ajouter, comme nous l'avons dit, un taquet actionné directement par la cage lorsque celle-ci dépasse de 5 mètres environ la recette supérieure. Le soulèvement de ce taquet fait échapper un déclic qui rend libre un contrepoids. Celui-ci agit sur le grand tiroir du frein à air comprimé ; l'air comprimé qui était en dessous du piston s'échappe pendant que le dessus du piston est mis en Communication avec le réservoir d'air. La puissance du frein ainsi doublée est suffisante pour arrêter presque instantanément les cages, ralenties déjà par le fonctionnement préalable du frein à contrepoids et par le renversement de la distribution de vapeur. Il est évident que ce n'est pas par un excès de simplicité que se distingue l'appareil Villiers ; avec ses ressorts à régler et ses nombreuses articulations, il exige, pour fonctionner convenablement, un entretien attentif, ana-

ÉVITE-MOLETTES

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logue d'ailleurs à celui des autres organes des machines. Un réglage est nécessaire chaque fois que l'on procède aux coupes réglementaires des câbles. L'appareil du puits Villiers, qui fonctionne depuis dix ans, n'a subi pendant ce temps qu'une réparation, nécessitée par l'usure des organes ; on a simplement changé les écrous en bronze de la vis de commande générale. D'après la Compagnie des houillères de Saint-Étienne, l'appareil modérateur fonctionne quelquefois pendant la marche au charbon et l'on peut estimer que, dans chaque machine d'extraction, l'action du régulateur sur le frein et sur la fermeture de vapeur se fait sentir deux ou trois fois par jour. On peut facilement constater que la fermeture du frein se fait sans brusquerie, à cause de l'étroitesse des orifices du tiroircommandé par le régulateur, et que le frein se rouvredès que la vitesse diminue. L'appareil a fonctionné une seule fois pendant la remontée du personnel. Le régulateur, qui avait été réglé nouvellement, a agi prématurément; le frein a été mis et la vapeur fermée ; les hommes, qui remontaient ont éprouvé une secousse sans importance. On remarquera qu'à la différence des évite-molettes précédemment décrits, l'appareil automatique Villierspour la manœuvre du frein ne fonctionne que par l'intermédiaire d'un régulateur de la vitesse de rotation, et seulement lorsque, pendant les dernières cordées, cettevitesse vient à dépasser un maximum que l'on s'est fixé. Ace point de vue, l'appareil est essentiellement un modérateur de vitesse. Le même caractère se retrouvera, isoléou combiné avec d'autres, dans les appareils qu'il nousreste à décrire.