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LE
GISEMENT
DE FER SPATHIQUE
de la cuvette, à mi-hauteur de l'Erzberg (Pl. I, fig. 2). Cette distinction a sa raison d'être dans un degré différent de minéralisation : les calcaires pauvres ou stériles sont fréquents à la base, plus rares dans le gisement principal. Ils ne se présentent pas, dans les deux cas, avec des caractères absolument identiques : dans le gisement principal, ils sont en masses isolées, peu considérables en général, sauf un massif important à l'étage dit des machines ; ils ne sont que rarement limités par des surfaces de séparation bien nettes : d'ordinaire, leur composition passe graduellement à celle du fer spathique ; en désignant par Rohwand les calcaires dont la teneur en fer est inférieure à un nombre donné, on définit artificiellement la surface qui les sépare du minerai proprement dit, et on observe que la forme en est très irrégulière. Ces caractères sont communs à beaucoup de masses de calcaire pauvre de la zone do Sobberhaggen ; mais là, on rencontre aussi de véritables couches limitées à desplans de stratification, parfois très nettement, comme à la carrière de Sauberg, et c'est là ce qui caractérise la base du gisement; toutefois, on ne peut jamais suivre ces couches sur une bien grande longueur, non pas à cause des failles, car les fissures ne semblent jamais donner lieu à des rejets importants, mais parce qu'elles se minéralisent, ou se coincent, ou diminuent progressivement d'épaisseur : en sorte que. le nombre et la disposition des bancs pauvres ou stériles que l'on rencontre à partir de la grauwacke sont très variables suivant les points. Un niveau schisteux qui affleure près deGloriette avec les derniers bancs calcaires, et pourrait être pris comme limite entre les deux parties, ne tarde pas à disparaître en direction, en même temps qu'apparaissent d'autres lits schisteux en plein minerai, à un niveau supérieur. En résumé, la division du gisement en deux parties ne semble pas être une distinction organique, fondamentale;
DE
L'ERZBERG,
PRÈS EISENERZ,
EN
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STYRIE
on n'a jamais rien observé d'équivalent dans les affleurements de la formation métallifère sur la Donnersalpe, le Polster et à Trofeng : c'est probablement un caractère tout à fait local dû aux inégalités de la minéralisation. Aussi, quoique les fossiles dont nous avons parlé aient été trouvés dans la zone inférieure, on n'a pas hésité à en rapprocher le gisement principal et à le classer dans le Dévonien inférieur. Conclusions des théories exposées. — Les conclusions générales relatives à la géologie de la région d'Eisenerz, telles qu'elles résultent des observations et des théories que nous avons exposées, sont les suivantes : la zone des grauwackes débute au Silurien, étage E, par les schistes argileux graphitiques ; elle se poursuit sans interruption jusqu'au Dévonien inférieur avec des terrains variables, grauwackes, schistes et calcaires, dontlapartie supérieure, correspondant aux étages F et G de Barrande, comporte des gisements do for spathique en relation avec les calcaires ; à ces dépôts succède une période d'émersion qui se termine avec les premières formations de la période triasique. Ces conclusions ont été admises sans conteste jusqu'à ces dernières années et sont encore approuvées par beaucoup de géologues. Critique de ces conclusions. — Anomalies et irrégularités dans la zone des grauwackes. — Ces conclusions ne sont pas à l'abri de toute critique. On a résolu un problème local par des considérations purement locales. Comme le problème est do nature complexe et délicate, il serait bon d'en mieux fixer les termes par des comparaisons et des équivalences ; il faudrait envisager la question de plus haut, prendre certains niveaux comme points de repère, et étudier leurs relations d'un bout à l'autre de la bande des terrains primaires. Ou pourrait alors asseoir sa conTome IV, 1903.
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