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L'ORIGINE
ET
LES
CARACTÈRES
Nous allons revenir sur ces divers points avec quelques détails. L'ensemble de cette région parait donc comprendre, en résumé, une série précambrienne nettement sédimcntaire, dans laquelle sont venues s'intercaler, comme dans la série homologue du lac Supérieur, des coulées de porphyre, suivies par des conglomérats du même porphyre. Le système de ces porphyres présente, dansla région étudiée, un groupe particulièrement riche en soude, qui va, par une modification do structure, des syénites augitiques aux orthophyres sodiques augitiques et, par une accentuation siliceuse, de ceux-ci à des orthophyres analogues à grains de quartz ; le tout est recoupé par des filons de microgranulite. C'est entre deux semblables coulées que s'intercale la principale masse ferrugineuse ; mais ni celle-ci ni les porphyres encaissants ne constituent un cas unique dans le pays, et l'on retrouve, un peu plus loin, en plus petit, la répétition du même phénomène avec d'autres gisements' de fer. Examinons maintenant, l'un après l'autre, les divers termes (là 6) delà coupe à Kirunavara et Luossavara, en réservant seulement, pour ce qui concerne le minerai de fer (3), l'étude détaillée et industrielle des minerais, traitée spécialement dans une autre partie de ce chapitre. 1° Il existe, à l'Ouest, un massif de syénite augitique, qui cesse à 5 kilomètres de Luossavara pour faire place à une zone marécageuse, après laquelle, en continuant toujours vers l'Ouest, on observe des conglomérats grossiers à nombreux fragments porphyriques, puis des roches vertes. Cette syénite, généralement à grain très fin, se retrouve également au Sud de la montagne de Kirunavara. Ainsi que les orthophyres dont il va être question et auxquels elle paraît passer progressivement, elle peut, à l'occasion, présenter des filons de microgranulite rouge. L'ensemble de la syénite et de l'orthophyre se réduit gra-
DES
GISEMENTS
DE
FER
SCANDINAVES
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duellement vers le Nord pour disparaître tout à fait à 4 ou 5 kilomètres N.N.O. de Luossavara. L'augite, associée au plagioclase qui entre dans la composition normale de la syénite, comme de l'orthophyre, est souvent ouralitisée. La teneur on soude, révélée par l'analyse, est notable. Enfin, le sphène est toujours abondant : d'où la teneur en titane. 2° Les porphyres du mur, qui supportent la niasse du gisement, sont des orthophyres sodiques (ou des albitophyres) augitiques, dont la structure, souvent iluidale, indique des coulées et où parfois se développent des sphérolithes. J'ai étudié au microscope quelques-uns de ces porphyres, recueillis du Nord au Sud sur la longueur du gisement de Kirunavara, et obtenu les résultats suivants (*) : — Porphyre verdâtre au mur de Geologen (2341,25). — Orthophyre augitique à grain très lin, criblé de petits grains frais d'augite avec des grands cristaux de plagioclase, d'orthose et de chlorite (épigénisant surtout de la hornblende). — Cette roche est représentée par la fiy. 3. — Porphyre noir à feldspaths clairs du même gisement (2341,23). — Orthophyre presque pétrosiliceux, un peu fluidal, avec aiguilles de biotite altérée, grands noyaux feldspathiques, microcline, hornblende, ilménite ou magnétite, enveloppant chlorite, hornblende et sphène. — Porphyre orange à noyaux verts au contact de la magnétite à Geologen (2341,21). — Orthophyre sans grands cristaux, mais avec noyaux d'hornblende et de sphène, renfermant de la magnétite ou du fer litané. , Porphyre à noyaux verts de Direktoren (2341,14). - Orthophyre passant au porphyre pétrosiliceux, avec amandes de hornblende, sphène et chlorite ; beaucoup de fer titané. En ce même point, ou observe des noyaux ronds de 2 centimètres, remplis par de la hornblende et du fer titané et des veines d'apatite rose. (*) Les chiffres donnés entre parenthèses (2341,25) sont ceux qui repèrent les échantillons correspondants dans la collection de géologie appliquée à l'École des Mines.