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L'ORIGINE ET LES CARACTÈRES
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DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES
minéral se montre dans des conditions qui rappellent les remplissages de crevasses ou de bulles après quelque pseudomorphose. On a pu , dès lors , se demander sil'on n'a fait pas là un indice d'un phénomène à caractère volcanique, postérieur au porphyre du mur, antérieur au porphyre du toit, qui, ainsi que d'autres raisons nous conduiront également à le supposer, aurait déterminé la venue ferrugineuse entre les deux coulées de porphyre. Le porphyre du mur (antérieur, en toute hypothèse, au minerai) est souvent de teinte rougeâtre et parfois un peu schisteux près de la magnétite (Geologen). Mais ses aspects sont très variables, et ailleurs, comme on vient de le voir, il est gris brun (Landshofdingen), noir ouverdâtre (Geologen), etc. On peut remarquer également que, dans le porphyre du mur, s'intercalent parfois, au voisinage immédiat du gisement, des lits plus ou moins épais de minerai : c'est même presque le seul cas où il y ait, dans ce gisement, mélange de roche stérile avec la magnétite. Un des points où l'on peut le mieux observer ce fait est le sommet de Gylfe à Luossavara, où les conditions de gisement sont particulièrement intéressantes. On trouve là, en partant du minerai, vers le mur, environ 40 mètres d'un porphyre gris verdâtre à assez gros grain (2341,34), qui paraît être un orthophyre pétrosiliceux avec grands cristaux d'orthose et do plagioclase, nombreuses traînées de magnétite et inclusions de sphène et de zircon. Celui-ci passe à un porphyre analogue à grain plus fin, dans lequel il existe, à peu près parallèlement à la direction du gîte, des veines de magnétite et de hornblende, parfois avec fer titané, qui n'ont quelquefois que 1 ou 2 centimètres de large, mais ailleurs atteignent 1 mètre. Semblable phénomène ne peut guère s'expliquer que par une ségrégation contemporaine de la coulée porphyrique (antérieure à la grande masse de magnétite), ou par des craquelures filo-
nieimes ayant donné lieu à des intrusions de magnétite. Il est à noter encore que, bien que le porphyre du mur ne contienne pas de quartz libre, il existe, à ce mur (par exemple à ce sommet de Luossavara), quelques lentilles de quartz, peut-être d'origine secondaire, dont certaines contiennent de l'oligiste en grands cristaux. Nous aurons bientôt à insister sur ces faits. 3° A ce porphyre du mur succède, brusquement et sans transition, le minerai de fer, qui repose sur le porphyre par un plan, incliné, ainsi que je l'ai dit, de 60 à 70° sur l'horizon. Ce minerai, contrairement à ce qui se passe dans la plupart des autres gisements Scandinaves, où l'hématite domine et où la magnétite parait souvent résulter de sa réduction, est presque exclusivement composé de magnétite : l'hématite, quand elle lui est associée, paraissant en grande partie l'effet d'une altération secondaire. Cette masse de magnétite, sur la composition de laquelle je reviendrai, présente, dans toute son étendue, mais tout particulièrement au mur, des apparences de schistosité et de fissilité, qui contribuent fortement à sa facilité d'exploitation. Cette fissilité peut être due à des actions mécaniques postérieures à la consolidation, dont le gisement porteen divers endroits la trace, et qui ont pu également agir sur le porphyre du mur, parfois lui-même légèrement schisteux et comme dynamo-métamorphisé au contact (Geologen). La fissilité est presque toujours parallèle à la direction n'i gîte (centre de Bergmàstaren, etc.), bien que j'aie noté un point, au Nord de Geologen, où des craquelures sont, par exception, transversales à la longueur du gisement. Par endroits, le minerai apparaît avec un aspect tout à fait stratifié. Nous verrons tout à l'heure que le phosphore entre connue un élément à peu près constant dans la constituTome IV, 1903.
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