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DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES
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L'ORIGINE ET LES CARACTÈRES
avec un peu de chlorure de calcium (à peu près 2 à 3 p. 100 de chlore) (*). Il semble donc que ces filons d'apatite constituent, à partir des gabbros, un départ analogue à celui que l'on observe, pour l'étain, à partir des granités à muscovite : départ amené sous l'influence, tantôt de chlorures, comme en Norvège, tantôt,, ailleurs, do chloro-fluorures, ou simplement de fluorures. La richesse spéciale en filons phosphatés de certains champs de gabbros tiendrait, avant tout, à l'abondance particulière de ces fumerolles, qui, ailleurs, auraient manqué pour extraire et concentrer localement le phosphore, dispersé de même dans la masse entière du gabbro (**). J'ajoute que ce départ, exécuté dans un stade postérieur à l'intrusion même et probablement à la cristallisation des gabbros, me paraît avoir une relation avec la présence des granulites, qui recoupent ces roches : relation qui rapproche un peu plus encore l'apatite du, groupe stanriifère et correspond avec la présence si fréquente d'apatite, soit dans les granulites, soit dans les filons d'étain eux-mêmes ; en même temps, on explique ainsi comment la venue d'apatite dans le gabbro se traduit par un apport de chlorures, qu'il semble difficile de supposer directement empruntés an gabbro lui-même (oii ces chlorures n'apparaissent plus à l'état normal), du moins sans intermédiaire profond. (*) Comme terme de comparaison, au Canada, les apatites se rattachent aune pyroxénite, qui paraît être, d'après les dernières observations, une forme métamorphisée de gabbro intrusif, mais plus acide, avec orthose et quartz. L'apatite y est également associée avec des minéraux titanés, mais en moindre proportion; en revanche, le zircon est plus abondant; les éléments magnésiens ne jouent qu'un rôle tout à fait subordonné ; la wernérisation existe au contact, mais sur une échelle moindre; enfin le fluor intervient au lieu du chlore. (**) Des calculs de Vogt {Ze ils. f.pr. Geol., 1893, p. 459) semblent montrer que la proportion totale d'acide pliosphorique dans le gabbro d'Oddegaarden (environ (1,53 p. 100) n'est pas supérieure à celle que l'on peut constater dans d'autres gabbros.
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J'ai été frappé, à Oddegaarden, de voir comment les apatites, tantôt recoupent les granulites, tantôt sont recoupées par elles (*), ce qui suppose les deux formations phosphatées et granulitiques àpeu près du même temps, et l'on retrouve des phénomènes analogues pour les apatites traversant les minerais de fer de la Laponie. Les observations, faites en 1890-1892 dans la région de Gellivara-Dundret, confirment, bien que sur une échelle moindre, les remarques précédentes. Là aussi, l'apatite, associée aux mêmes minéraux (for titane, rutile, sphène, hornblendé, etc.), se trouve de préférence dans des gabbros (hypérites à olivine), ou à leur contact immédiat, ctl'on a observé une transformation en wernérite des labradors dans la zone de salbande (**). D'après la description de M. Lundbohm, le gabbro du Dundret comprend plagioclase, diallage, pyroxène rhombique, olivine, accessoirement magnétite, ilménite et leucoxène. Il passe, vers le Nord, à un granité à hornblende spécial avec intercalation de schistes amphiboliques, dans lequel se trouvent, en divers points, mais surtout à environ 100 mètres do la limite du gabbro (3km ,5 de Geliivara), des filons de feldspath, quartz, apatite, hornblende et parfois sphène ou rutile avec wernérite. Sur l'un de ces filons, par exemple, une veine large de 10 à 15 centimètres, composée surtout do feldspath avec quelques autres minéraux, renferme dos noyaux d'apatite atteignant 0 m ,60 de long et () m ,12 de large. D'autres filons analogues, encaissés dans le gabbro, se trouvent encore à Luspavara, Siàkavara, etc. 2° Apatite dans les pegmatites. — La seconde catégorie des gisements d'apatite, qu'il est utile de çonsi(*) Gtles métallifères, 1, p. 329 à 330. — M. Vogt croit plutôt à des filons concrétionnés dérivant directement du gabbro. (**) Apartitfôrekornster i Gellivare Malmberg, p. 8.