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L'ORIGINE ET LES CARACTERES
autrefois pour leur pureté remarquable en phosphore, tandis que, dans les districts nouveaux, sur lesquels se porte maintenant la grande activité industrielle, ce sont, au contraire, des minerais très phosphoreux qui absorbent l'attention. Cela ne veut pas dire pourtant que, si on considère les choses d'un point de vue simplement géologique, le phosphate soit absent, même dans les gites de la Suède Centrale; mais, — outre que, parfois, comme Grângesberg en offre un exemple typique, on a, dans certains centres miniers, où il existe ensemble des minerais purs et des minerais phosphoreux, exclusivement exploité les premiers, — l'apatite, beaucoup moins abondante, paraît y avoir eu parfois une tendance plus grande a se séparer des minerais et à se localiser. Étant donné que, dans ces districts delà Suède Centrale, à Norberg, à Dannemora, etc., on voit souvent subsister, au contact des minerais, des bancs calcaires, dont il n'existe plus trace à Kirunavara et Gellivara, et que certains districts localisés, comme Norberg en Suède, la Visokaya gora dans l'Oural, etc., etc., montrent nettement des minerais phosphoreux dans les roches siliceuses à côté des minerais purs dans les calcaires, on peut se demander s'il ne se serait pas produit là, dans le métamorphisme, au contact do ces calcaires, une opération épurante, analogue à celle que l'on réalise on métallurgie par les garnisseurs basiques et si le phosphate dos skarns, par exemple, n'en serait pas le résultat. Ce qui peut donner quelque fondement à cette idée, c'est surtout le contraste, que je viens de signaler, entre les minorais siliceux et les minerais calcaires d'une même zone. Je ne crois cependant pas qu'on ait fait, jusqu'ici, aucune observation précise sur la teneur en phosphate des roches encaissantes, susceptible de donner à cette idée un peu vague un fondement sérieux,, qui lui manque encore. Sur les causes de la richesse en phosphore plus ou
DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES
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moins grande qu'ont pu présenter originellement telle ou telle couche, tel ou tel quartier dans un même district, il est des plus difficile de se prononcer. Il faudrait, d'ailleurs, auparavant résoudre un problème, qui se présente dans des conditions beaucoup plus simples et qui se rattache à celuilà : à savoir l'origine des variations analogues, que l'on observe, même à des distances très restreintes, sur tous les sédiments phosphoreux à caractère sédimen taire subsistant, aussi bien les couches phosphatées de Tunisie que les minerais de fer toarciensde Meurthe-et-Moselle. Il est évident que, dans les circonstances complexes de la sédimentation, telle ou telle cause locale, tel ou tel mouvement des courants, tel ou tel développement des organismes ont pu amener la précipitation chimique du phosphore ou sa concentration sous forme de débris organisés. Je me borne donc à citer deux ou trois observations relatives à des variations, qui offrent une apparence théorique, sans vouloir en tirer des conclusions générales, qui ne seraient probablement pas justifiées. ' A Tingvalls kulle de Gellivara, par exemple, les bancs les plus phosphoreux sont au mur, où existent les grosses veines d'apatite, atteignant 0 m ,10ou 0 m ,15, dont il a été question plus haut; les parties du toit sont plus pures et, si l'on s'éloigne des premiers bancs do minerais dans la direction du toit, on arrive, après une intercalation de roches gneissiques stériles en for, aux couches de Kapten, qui sont peu phosphoreuses. De même, à Grângesberg, la zone la plus pure est celle des couches minces, qui se trouve au mur, notamment vers le Sud-Ouest, tandis que les grands amas du NordOuest sont particulièrement phosphoreux. Do môme, encore à Norberg, la zone la plus phosphoreuse, celle des minerais siliceux, est celle qui se trouve au mur, le plus près du granité, tandis qu'en s'écartant vers le toit des couches, dans la direction de l'Ouest,