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L'INDUSTRIE DU PÉTROLE EN CALIFORNIE L'INDUSTRIE DU PÉTROLE EN CALIFORNIE
auront peut-être repris, en 1902, le premier rang pour la production du pétrole dans le monde, rang que la Russie détenait depuis 1898. En 1900, elle produisait 85 millions de barils contre 62 pour les États-Unis. Ce développement de l'industrie du pétrole en Californie est intéressant à plusieurs points de vue. D'abord ces nouvelles couches pétrolifères, d'âge et d'allures variés, présentent dans un territoire assez restreint et avec assez de continuité les différents caractères stratigraphiques remarqués jusqu'ici dans des gisements disséminés sur toute la surface du globe. Aussi l'étude des couches californiennes permettra-t-elle peut-être mieux aux géologues d'arriver à une doctrine définitive sur l'origine du pétrole et sa distribution dans les couches. Puis la nature de ce pétrole ne le rendant pas propre aux usages ordinaires d'éclairage et de graissage, mais en faisant, par contre, un excellent combustible liquide, la Californie, qui jusque-là ne brûlait qu'un combustible importé et cher, s'est vue à même de transformer son industrie et de la développer, ce qu'elle n'a pas tardé à faire. Enfin l'Europe doit s'intéresser à ce mouvement à un autre point de vue encore, car il en est résulté l'emploi presque exclusif du pétrole dans les locomotives de Californie et des régions voisines : or, grâce au pétrole du Texas, dont nous dirons un mot, et qui est très analogue à celui de Californie, peut-être le pétrole pourra-t-il être employé économiquement comme combustible dans plusieurs pays européens. M. Dallemagne, Consul général de France, a récemment envoyé de San-Francisco un rapport très intéressant sur le pétrole californien (*), qui a été communiqué par les (*) Les renseignements contenus dans ce rapport sont extraits, du moins pour la plus grande partie, d'un travail de M. W .-L. WATTS, OU and gas yielding formations of California, publié par le California State Mining Bureau.
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soins du Ministre des Affaires Étrangères à la Commission des Annales des mines. C'est dans ce rapport, ainsi que dans des publications et des ouvrages américains et français que nous signalerons à mesure, que nous avons recueilli les matériaux de la présente note. Nous allons d'abord indiquer la place des régions pétrolifères sur une carte de Californie pour montrer leur relation avec la topographie et l'orographie générales de la région. Puis nous décrirons les terrains pétrolifères, en donnant les renseignements que nous avons pu recueillir sur la succession des couches, leur nature et leur âge. Enfin, après une revue des différents centres d'exploitation et l'indication de leur capacité de production, nous étudierons la nature du pétrole californien et les usages auxquels il a été employé. I. Carte générale de la Californie et location des couches pétrolifères.
1° Orographie. — La Californie moyenne (voir la carte fig. 1, Pl. IX), comprise entre les 35° et 40° de latitude N., se divise très aisément en quatre grandes régions naturelles (*). Elles sont limitées par des lignes presque parallèles dirigées N. 31° W. et distantes de 90 kilomètres environ. Leur longueur est de près de 600 kilomètres. La plus orientale de ces lignes suit la côte du Pacifique ; à partir d'elle, on distingue quatre régions qui se succèdent vers l'Ouest. La première est la Sierra de la Côte (Coast Range) , au milieu de laquelle se creuse la baie de SanFrancisco; puis vient la Grande Vallée de Californie, parcourue au Nord par le Sacramento, qui coule vers le {*) Geol. Survey of California. — Géologie, parWhitney.