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AFFAISSEMENTS
PRODUITS
DANS
LE
CHESHIRE
Les écluses et les barrages sont sensibles aux moindres mouvements du sol. Le barrage de Winnington a dû être relevé et réparé; quatre écluses ont été atteintes et réparées à différentes reprises ; Tune d'elles a dû être démolie et deux biefs réunis en un seul. Plus de 2 kilomètres de chemin de halage ont été relevés presque constamment. Le relèvement et l'entretien du pont de la route de Warrington près de l'ancien moulin ont coûté plus de 60.000 francs. Les deux ponts de Northwich sur la Weaver et sur la Dane ont aussi été réparés à grands frais. Les routes, les rues avec leurs égouts et conduites d'eau ou de gaz ont beaucoup souffert. Le raccordement du chemin de fer. avec les quais de la rivière a dû être relevé peu à peu d'une dizaine de mètres depuis 1866. Les grandes lignes ferrées ont été construites en dehors de la zone d'affaissement. Un grand nombre d'immeubles de Northwich, ville de 17.000 habitants, et des communes suburbaines sont compris dans cette zone. Dans la ville, c'est surtout la partie basse qui a souffert, .près du confluent de la Weaver et de la Dane. Elle s'est affaissée en moyenne de 4 à 5 mètres, parfois de 10 mètres. Malgré de fréquentes démolitions, reconstructions et réparations, on y voit une foule de maisons déversées, disloquées, enfoncées. On évalue à un millier le nombre des immeubles atteints dans la ville, y compris quelques édifices publics, plusieurs salines et usines diverses. On a adopté, pour les constructions et reconstructions dans la zone exposée, une architecture spéciale. Les maisons se composent essentiellement d'une charpente parallélipipédique solidement entretoisée avec remplissage des entre-bois au moyen de briques ordinaires. Cette espèce de boîte rigide, indéformable, repose sur un soubassement en maçonnerie. De telles constructions sont
PAR L'EXPLOITATION
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susceptibles de subir, sans avarie, des mouvements importants. De temps en temps, quand cela devient nécessaire, on les remet d'aplomb au moyen de vérins puissants, et on relève convenablement leur soubassement. Toutefois cette introduction, dans l'architecture locale, d'une grande quantité de bois a eu pour conséquence un accroissement notable des primes d'assurances contre l'incendie. II. —
RÉGION
DE
WINSFORD.
Cette région, qui, en 1825, ne produisaitp as la moitié de l'extraction de Northwich, fournit aujourd'hui 1 .000.000 de tonnes ; c'est de beaucoup la plus active du bassin ; aussi les affaissements dans les cinquante dernières années y ont acquis une amplitude considérable. Heureusement ils affectent surtout la pleine campagne. Ils comprennent environ 600 hectares dans la vallée de la Weaver. Cette zone, elliptique, a son origine auprès des puits d'extraction d'eau salée qui sont répartis sur 1 kilomètre le long de la rivière au milieu de la ville. Elle s'étend en longueur jusqu'à près de 5 kilomètres en amont ; sa largeur maxima, perpendiculairement à la vallée, dépasse 1 kilomètre et demi. La couche inférieure est intacte, et la dissolution ne porte que sur les bancs supérieurs, puissants de 30 mètres environ. L'affaissement maximum le long du thalweg est d'une vingtaine de mètres. Les terrains sus-jacents ont 60 mètres d'épaisseur. Comme à Northwich, les mouvements du sol progressent avec une certaine brusquerie localisée, dont les effets se remarquent surtout sur les bords de la vallée, sillonnés de cassures visibles de loin. Avec des dépressions de cette importance dans une vallée à pente faible, la formation de lacs était inévitable. Deux lacs, allongés sur un parcours total de 3 kilo-