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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
de cailloux de quartz blanc, donnant lieu sur les sommets à un effet analogue à celui que nous avons signalé pour les micaschistes ; cet effet est particulièrement marqué pour la chaîne de mamelons qui s'allonge dans la presqu'île d'Arama; d'autre part, les schistes ont été décolorés par l'oxydation et présentent des tons qui varient du rose pâle au vert pâle. Dans ces schistes apparaissent des filons et des dykes de roches éruptives basiques qui paraissent être en relation assez nette avec les gîtes métallifères, cuivre et plomb argentifère, de la rive gauche du Diahot. Il s'y rencontre également des bandes de calcaire cristallin sur lesquelles nous aurons à revenir. Cette formation se développe, parallèlement à la côte Ouest, depuis la presqu'île d'Arama jusqu'au delà de Voh ; mais elle est presque partout séparée de la mer par le bourrelet que constitue la succession des massifs serpentineux de la presqu'île de Poume, du Tiebaghi, du Kaala, du Taom, du Koniambo, du Kopéto, des aiguilles de Muéo et enfin duMé-Maoya. Vers le Sud-Est, au contraire, le passage des schistes cristallins aux schistes nettement sédimentaires se fait sans transition brusque : nous avons mentionné à l'embouchure de la Ouaième l'existence de schistes fissiles noirs à petites paillettes abondantes de mica, que nous rangeons encore, avec MM. Garnier et Pelatan, dans les micaschistes; sur la rive droite de la Ouaième, le puissant massif de la roche Ouaième est également constitué par des schistes noirs à aspect satiné où l'on retrouve encore des filons de quartz et par places des cristaux de pyrite et de grenat; ils sont cependant dans l'ensemble moins cristallins, et ils passent d'une façon presque insensible, entre la Ouaième et Hienghène, à des schistes noirs, fissiles, presque ardoisiers, mais qui n'ont plus du tout le caractère cristallin. Ces derniers se rapprochent déjà beaucoup des schistes argileux noirs à filonnets de quartz
FORMATIONS GÉOLOGIQUES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
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que nous avons vu constituer tous les massifs de la rive gauche du Diahot, et qui offrent sur la côte Est un développement considérable entre Touho et Ponérihouen ; ils forment ici une côte basse et souvent marécageuse dont l'aspect est tout différent de celui de la côte abrupte que l'on voit à quelque 50 kilomètres plus au Nord. Ces schistes offrent presque les mêmes caractères que ceux du Diahot, et les mêmes aspects aux affleurements ; comme eux, ils sont coupés de dykes et de massifs de roches éruptives basiques ; on y trouve également quelques pointements porphyriques ; nous n'avons pas connaissance que la présence du cuivre y ait été signalée. Plus loin vers le Sud, les massifs serpentineux, puis les formations triasiques, apparaissent le long de la côte orientale, et les schistes argileux anciens vont se terminer en biseau à hauteur de Houaïlou, non sans laisser apparaître le mryau de schistes plus métamorphisés que nous avons déjà mentionné. M. Pelatan porte sur sa carte une région de micaschistes ; nous ne les avons pas observés personnellement, ainsi d'ailleurs que M. Piroutet ; mais nous avons trouvé, soit à la limite même que fixe M. Pelatan entre les micaschistes et les schistes anciens dans la vallée de la Pouéo, soit à l'intérieur du périmètre qu'il assigne aux micaschistes dans la haute vallée de la Douencheur, des schistes phylladiens, noirs et très quartzeux ici, bigarrés de rose ou de vert et légèrement micacés là. Les schistes argileux reparaissent au-dessus de Canala et de Nakety, où ils forment un important massif, dans lequel ils présentent exactement les mêmes caractères que ceux que nous venons de décrire ; ils se montrent encore associés à des roches vertes où l'on a trouvé du cuivre (vallée de la Négropo) et près desquelles on a même signalé la présence de l'or (rivière de Nakety et région de Ciu). Tome IV, 1903.
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