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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
permettent seules d'atteindre, de 10 à 11 mètres cubes de roche, généralement dure, abattus par tonne de minerai produit ; il est bon d'ajouter que les chiffres les plus faibles que nous citons ci-dessus doivent être majorés de plus d'un tiers pour passer à la tonne de minerai sec, tandis que les derniers n'ont guère à être majorés déplus d'un cinquième. On peut donc dire que par tonne de minerai sec on abat et on manipule, suivant les mines, de 4 mètres cubes 1/2 à 12 ou 13 mètres cubes de stérile (mesurés abattus), et que, dans ces conditions, un ouvrier occupé uniquement à l'abatage peut produire par journée depuis moins d'une tonne jusqu'à 2 tonnes et demie de minerai sec.
Après l'abatage, il est procédé au triage du minerai, qui est l'opération la plus minutieuse du travail; cette opération commence d'ailleurs avec l'abatage même, et toutbon ouvrier doit apporter ses soins à ne pas abattre des parties que leur aspect indique comme richement minéralisées en même temps que d'autres qui sont pratiquement stériles ; cela devient surtout essentiel dans les mines à remplissage terreux : tandis qu'ici l'analyse a montré que tel aspect de matière pulvérulente correspond à une teneur payante, là on sait que telle autrenature de terre est d'une teneur trop faible pour que la masse puisse être utilisée; il importe donc d'abattre séparément ces portions qu'un triage ultérieur ne saurait plus séparer. Cela est si nécessaire que c'est, pour une bonne part, en raison de l'impossibilité de prendre de tels soins en cas de pluie violente venant à délaver le front de taille, qu'il est d'usage constant de ne pas travailler sur les mines les jours de pluie. L'abatage à un même chantier comprend ainsi d'abord -celui de matières que l'on sait être pratiquement stériles et que l'on enlèvera de suite, en ayant souvent même
LES MINES DE NICKEL
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soin de bien balayer le sol de la carrière sur lequel tomberont ultérieurement les minerais ; on attaque ensuite, s'il y a lieu, les parties réellement riches qui, soigneusement abattues, donneront, soit immédiatement, soit grâce à un triage facile, du minerai d'enrichissement; enfin on fera tomber en dernier lieu les minerais mélangés, tels que les blocs à enduits ou à croûtes minéralisés, qui seront alors triés en détail ; tantôt le piqueur lui-même commence le triage en détachant des blocs les parties riches qui sautent sous le pic, tantôt ce sont des ouvriers spéciaux. Presque toujours le triage est terminé par des ouvriers spéciaux, et c'est là un travail auquel on emploie avec beaucoup de succès la main-d'œuvre jaune et surtout les Japonais. On n'a en effet recours à aucun procédé de triage mécanique, et de fait il ne semble pas que, pour des matières aussi complexes et aussi variables, il soit possible ■d'en adopter un. Presque toujours le triage débute par un classement de grosseur plus ou moins soigné. Dans certaines mines, surtout celles où l'on poursuit de petits filonnets de minerai riche dans les fractures de la roche dure, le triage est très minutieux ; dans d'autres, au contraire, où l'on abat des masses terreuses très peu homogènes, le triage se fait pour ainsi dire au front de taille en abattant séparément les diverses catégories de matières dont l'expérience, contrôlée par des analyses journalières très nombreuses, permet de reconnaître à l'aspect la teneur approximative. Dans le premier cas on procède d'abord à un criblage : la maille du crible, appropriée aux conditions "Spéciales du chantier, a été choisie par expérience de manière à ne laisser passer que des fragments qui, dans 1 ensemble, auront une teneur suffisante; le refus de ces cribles est alors soigneusement trié à la main et cassé au marteau par des ouvriers spéciaux : c'est l'opération ■classique du scheidage. Elle produit généralement, en même temps quedes minerais mixtes, mais encore payants,