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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
assez rare que le lavage revienne à moins de 10 francspar tonne environ. Quant au transport à la mer, s'il a lieu par les routes de terre, qui sont le plus souvent dans un état d'entretien déplorable, il ne coûte pas moins de 0 fr ,75 à 1 franc par tonne kilométrique ; si, au contraire, il a lieu par tramway, les frais courants en sont très réduits, . aux dépens d'une charge d'amortissement qui, évaluée par tonne, varie en raison inverse de la quantité de minerai à extraire ; en reprenant les chiffres que nous avons déjà donnés, de 15 à 20.000 francs par kilomètre, comme représentant les frais d'installation d'un tramway, on voit qu'il n'y a intérêt à la création d'un tramway que lorsqu'on doit extraire plusieurs dizaines de milliers de tonnes. Enfin les frais de chalandage jusqu'au bateau qui doit emporter le minerai représentent, nous l'avons dit déjà, de 3 à 5 francs par tonne. Dans ces conditions le prix de revient par tonne de minerai marchand peut varier, pour une exploitation modeste placée dans des conditions moyennes, entre les limites suivantes : Abatage (par tonne de minerai marchand) . Frais d'ensachage et de descente Frais de lavage, s'il y a lieu Frais de transport et de chalandage
5 à 10 francs 10 — 10 à 15 — 10 —
Le prix d'achat en Nouvelle-Calédonie des minerais de chrome variant actuellement entre 50 et 60 francs la tonne, suivant la teneur, on voit que, pour une exploitation astreinte au lavage du minerai, il reste peu de marge pour réaliser un bénéfice, à moins que des conditions de gisement favorables ne permettent d'abaisser les frais spéciaux, ou de diminuer les charges d'amortissement par une répartition des dépenses sur un grand nombre de milliers de tonnes. Ce dernier point est, à notre avis, un de ceux qui ne-
MINERAIS ASSOCIÉS A LA FORMATION DES SERPENTINES
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devraient pas être perdus de vue, mais qui l'est trop souvent: il y aurait fréquemment intérêt pour le propriétaire d'une mine à chercher à en tirer tout ce qu'elle peut donner, en l'aménageant avec soin de manière à exploiter non pas seulement une petite région particulièrement riche, mais encore les autres parties qui, bien que moins favorisées par les conditions naturelles, pourraient être prises avec profit par ce seul fait qu'une partie des installations serait déjà payée par l'exploitation de la portion la plus riche, et que d'autres installations, telles que celles de moyens de transport économiques, seraient justifiées par la perspective de leur utilisation pour un tonnage suffisant. Il faudrait, nous sommes encore une fois conduit à le répéter, que les exploitations minières fussent précédées d'une étude un peu sérieuse du gisement, puis entreprises et poursuivies avec plus de prévoyance qu'elles ne le sont généralement, et cela par un concessionnaire soucieux d'exploiter en bon père de famille la richesse qui lui a été concédée, plutôt que par un amodiataire à court bail qui cherche seulement à réaliser dans le plus court délai possible un certain bénéfice. Quant aux débouchés du fer chromé, ils paraissent assez, bien assurés et, autant que l'on peut prévoir quelque chose au sujet d'un minerai dont les gisements actuellement exploités sont peu nombreux, sa valeur paraît appelée à se maintenir aux environs du chiffre qu'elle atteint actuellement. Lorsque, il y a quarante ans bientôt, M. Garnier songeait le premier à l'utilisation du fer chromé de Nouvelle-Calédonie, il en fixait la valeur à 200 francs la tonne rendue euFrance, et indiquait qu'il pourrait en être vendu plusieurs milliers de tonnes par an; à cette époque les usages du fer chromé étaient à peu près restreints à la fabrication des-