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INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE
lient. Les fleuves ont un cours tourmenté, riche en lacs et en rapides. Les lignes de chemin de fer n'avancent qu'au moyen de travaux hardis et coûteux. Au contraire, du Nord au Sud, les communications sont faciles. Les fleuves et les lacs dispensent bien souvent de voies ferrées. Trois routes ont été tracées par la nature et utilisées dès l'ouverture de la grande ligne du C. P. R. La première et la moins facile est formée par les cours supérieurs de la Colombia et du Kootenay. Des steamers en été, des diligences en hiver la desservent en attendant l'établissement projeté d'une ligne. Le cours moyen de la Colombia, élargie sous le nom de lac Arrow, fournit une deuxième route, qui est doublée par le lac Kootenay. Enfin le lac Okanagan est la plus occidentale des trois routes. La route du lac Arrow, desservie par steamer et par voies ferrées, traverse justement les districts miniers du Slocan et du Rossland, qui lui doivent en partie leur existence. Le système américain du Great Northern pénétrait dans la Colombie par le Sud depuis Spokane. Deux lignes qui se séparaient à Kettle Falls aboutissaient à Nelson et à Rossland. Dans aucun des deux systèmes, le Sud de la Colombie n'était convenablement desservi. Rossland n'était relié à l'île Vancouver, c'est-à-dire à la houille, que par un grand détour. Le Great Northern, malgré le crochet qu'il décrit vers le Sud, était, à tout prendre, la meilleure ligne entre cette ville et les manufactures et les marchés de l'Est. La situation n'était avantageuse ni pour le Kootenay ni pour le C. P. R. C'est ce qui a décidé cette Compagnie à. ouvrir sa ligne de Crows Nest Pass. Cette ligne, qui s'arrête actuellement à Midwaj', réunira Dunmore Junction et Yale, deux stations du Transcontinental. Elle ne diminuera guère la distance entre ces deux stations et par conséquent celle de Montréal à Vancouver. Mais elle raccourcit de 260 kilomètres la distance de
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Montréal à Nelson, tout en supprimant deux transbordements (*). Son intérêt est surtout grand parce qu'elle traverse les régions de la Colombie les mieux pourvues de richesses minérales. Elle relie, en particulier, le bassin houiller de Crows Nest Pass, qui produit d'excellent coke, aux gisements métalliques qu'on rencontre en beaucoup de points le long de la frontière et dont le minerai ne serait pas exploitable le plus souvent, si on ne le traitait sur place. Depuis la mise en exploitation de cette ligne en 1899, une traînée de mines s'est formée sur son parcours à l'Est et à l'Ouest de Rossland. A l'est, ce sont des mines de plomb argentifère ; cette région est désignée sous le nom de Kootenay Oriental. A l'Ouest, ce sont les mines de cuivre du district de Boundary (district de la frontière). En même temps l'activité des usines métallurgiques déjà existantes dans le Kootenay Occidental s'est considérablement accrue, grâce au coke de Crows Nest. Le C. P. R. a montré, en construisant cette ligne, un grand souci de la prospérité générale du pays. Les difficultés de construction étaient grandes, le rendement était aléatoire, étant donné le peu d'avancement des travaux de rechercbe dans les nouveaux districts. En outre la Compagnie a construit à ses frais un grand nombre d'embranchements pour desservir des gisements souvent à peine explorés, dont un certain nombre ne lui fourniront probablement aucun fret. Les bénéfices qu'elle peut prétendre retirer de ces dépenses lui sont encore disputés par le Great Northern, qui vient de mettre son réseau en relation avec les mines de Crows Nest Pass et dirige une voie sur Greenwood et le Boundary. La Colombie Britannique, elle, ne pourra (*) Pour que la ligne soit achevée entre Dunmore Junction et Midway, il reste à terminer un tronçon de construction difficile entre Kootenay Landing et Nelson. En attendant, les trains sont transportés par de grands bacs à vapeur sur les eaux du lac Kootenay (90 kilomètres).