Annales des Mines (1904, série 10, volume 5) [Image 159]

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INDUSTRIES MINIÈRE ET METALLURGIQUE

EN COLOMBIE BRITANNIQUE

on ne peut se fonder sur l'étude des fossiles ; on n'en trouve que fort peu ; on se base sur les épaisseurs des couches et des intervalles stériles.

cendres est très faible. Il y a moins de lp. 100 de soufre. Ce charbon a été broyé par les efforts auxquels le terrain a été soumis, et il donne dans l'extraction beaucoup de menus. Mais, si ce n'était les dangers d'éboulements et la formation de cloches au plafond des galeries, il n'y aurait là qu'un minime inconvénient, puisque ce charbon sert

Ainsi les couches numérotées 7, 8, 9, 10 de Morissey, qui ont respectivement 36, 10, 3 et 14 pieds, correspondent bien aux couches 6, 7, 8, 9 de Coal creek, qui ont 30, 7, 4 et 11 pieds, et aux couches 1, 2, 3, 4 de Marten creek, qui ont 25, 7, 3 et 11 pieds. A Michel creek, c'est-à-dire au Nord du bassin, on a reconnu une dizaine de veines au-dessus du fond de la vallée. Sept d'entre elles ont été l'objet de travaux d'exploration qui ont donné des résultats satisfaisants pour six. Deux sondages faits par le C. P. R. à 2 kilomètres au sud-est de la station de Michel ont mis en évidence une certain nombre de veines au-dessous du fond de la vallée. Le bassin est donc encore très riche dans cette partie; mais les formations manquent de continuité. Les deux sondages, cependant très voisins, ont donné des résultats assez différents. La régularité est néanmoins assez grande dans l'ensemble pour qu'on puisse s'attendre à trouver une quantité notable de charbon en tout point du bassin. M. Mac Evoy, se fondant sur cette régularité, admet, pour calculer la quantité de charbon contenue dans le bassin, que la puissance totale moyenne des couches exploitables (au sens américain du mot) est de 100 pieds (elle est presque double à Morissey). Dans ce cas, le bassin renfermerait 22 milliards de tonnes de combustible. Les besoins de la Colombie Britannique et des régions voisines des ÉtatsUnis sont donc assurés pour longtemps. Nature du charbon. — Le charbon de Crows Nest Pass est un bon charbon à coke dont la teneur en matières volatiles varie entre 19 et 25 p. 100. On exploite pour le moment les couches les plus pures et la proportion des

pour moitié à faire du coke. Des veines de Cannel Coal tenant jusqu'à 53 p. 100 de matières volatiles ont été découvertes à l'est du bassin, mais elles n'ont pas été exploitées jusqu'ici à cause de leur éloignement du chemin de fer. Historique. — Une dizaine d'années après que Sir Wm. DaAvson eut signalé l'existence du bassin de Crows Nest, M. Fernie de Victoria organisa un syndicat pour le prospecter. A la suite de ses recherches, le syndicat obtint du Gouvernement Canadien une charte l'autorisant à construire un chemin de fer par la passe de CTOAVS Nest, avec une concession d'une bande de terrain le long de la ligne et de 11.000 acres de terrain houiller. Le Syndicat s'engageait à ne pas vendre son charbon plus de 2 dollars la tonne sur le carreau de la mine. En 1897, tout en conservant sa concession de terrain houiller, il céda sa concession de chemin de fer au C. P. R., moyennant une somme payée comptant et l'engagement de ne pas exploiter avant 1907 les, 3.800 acres de terrain houiller que cette Compagnie possédait aux abords de la passe. C'est à la suite de cette convention que le C. P. R. a commencé sa ligne de Dunmore Junction à Midway. Il est à peine utile de signaler l'intérêt de cette ligne pour les mines de Crows Nest qu'elle met en relation, d'un côté avec le Kootenay et le Boundary, de l'autre, par la ligne du Great Northern de Lethbridge àGreatFalls, avec les centres métallurgiques les plus importants du Montana. De plus, le tracé de cette