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INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE
EN
COLOMBIE BRITANNIQUE
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ce qui permettra de traiter toute la production de l'usine*; La puissance consommée est d'environ 30 kilowatts. L'atelier reçoit à 400 volts le courant de distribution de l'usine et le transforme à 8 volts au moyen d'un moteur et d'une dynamo montés sur le même arbre.
Bonnington Falls. Le potentiel y est abaissé à 2.300 volts. Plusieurs mines, entre autres Le Roy n° 2, empruntent leur force motrice à ce secteur.
Énergie électrique de l'usine de Trail. — Le smelter d& Trail emploie l'électricité pour actionner les machines soufflantes, broyeurs, échantillonneurs, un chemin de fer à voie étroite, pour le raffinage du plomb, l'éclairage, etc. Elle fournit, déplus, l'éclairage à la petite ville de Trail. La consommation est de 1.000 chevaux, dont 650 pour l'usine. Cette énergie provient d'une chute de Kootenay, qui termine de grands rapides 15 kilomètres en aval de Nelson, à Bonnington Falls. Cette chute a 12 mètres de hauteur et pourrait fournir aux basses eaux 250.000 chevaux. La. West Kootenay Power and Light Co utilise une faiblepartie de cette chute, au moyen de deux paires de turbines Victor à axe horizontal. Chaque paire est couplée avec . un alternateur triphasé de 750 kilowatts. Le potentiel passe de 1.040 à 20.100 -volts dans six transformateurs, refroidis par ventilation ; deux turbines mènent des moteursde 40 kilowatts pour l'excitation. La plus grande partie de cette énergie est envoyée à Rossland. La distance de cette ville est .de 51 kilomètres,, celle de Trail de 48. Le courant est transporté par deux lignes distinctes. Les câbles en cuivre sont portés par des poteaux distants de 30 mètres. Les lignes franchissent le Kootenay et la Colombia, qui ont respectivement 600 et 1.500 pieds de largeur, au moyen de câblesbimétalliques. Les trois transformateurs de Trail ont chacun 250 kilowatts et sont refroidis par de l'huile. Rossland possède une sous-station, avec six transformateurs pareils à ceux de-
moment. Jusqu'en 1901, tout le plomb produit dans cette province était vendu aux États-Unis, sous forme de métal ou de minerai. Il y avait à cela deux raisons. Le Canada n'offrait qu'un débouché insuffisant. Sa consommation normale n'est que de 3.000 à 4.000 tonnes, tandis que sa production a été de 63.000.000 lbs, soit près de 30.000 tonnes métriques, en 1901. Déplus, aucune raffinerie de plomb n'existait au Canada et ne pouvait exister à cause de la. concurrence des Etats-Unis. Les raffineries de ce pays, en effet, pouvaient faire entrer leur plomb en franchise au Canada, tandis qu'elles étaient protégées sur le marché intérieur par des tarifs élevés. Depuis 1897, des droits écrasants frappent les produits piombifères canadiens à leur entrée aux États-Unis.
Situation de l 'industrie du plomb en Colombie Britannique. — Cette situation est très peu favorable pour le
Plomb en minerai Plomb d'œuvre, lingots et barres Objets en plomb, plaques, tuyaux, fils..
1 cent. l/2parpound 2 cent. 1/8 2 cent. 1/2
Ces droits sont presque égaux à la valeur du plomb sur le marché de Londres à l'heure actuelle. Malgré cela, à cause du prix plus élevé du plomb aux Etats-Unis, la Colombie Britannique avait encore intérêt à payer ces droits. On voit que le tarif prévoit des droits d'autant plus élevés que le produit a subi plus de travail. Les tarifs des chemins de fer suivent la même progression. Il n'y avait donc intérêt à fondre sur place que les minerais pauvres,, passibles d'un fret très élevé relativement à leur valeur.