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INDOSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE
le confond à première vue avec une roche éruptive. Tel est le calcaire des environs de Mother Lode, que les mineurs trompés par son aspect appellent diorite. Cette minéralisation du calcaire se produit au contact des différentes roches éruptives : greenstone, roches granitoïdes, sauf celles que nous avons signalées comme les plus récentes : les dykes de porphyre, les lamprophyres, les roches éruptives tertiaires. Les masses de minerai sont souvent traversées par des dykes de porphyre, ce qui serait gênant pour la conduite des travaux, si les vastes dimensions des amas ne permettaient pas de les suivre facilement. A Mother Lode, un dyke à peu près horizontal de lamprophyre coupe la colonne minéralisée. A la mine B. C, située près la station d'Eholt, le puits, qui a 80 mètres, n'a pas recoupé moins de trois de ces dykes. Leur épaisseur totale est de 30 mètres. Les rapports des dykes et du minerai sont assez peu nets. Ils n'exercent aucunmétamorphisme, n'amènent aucun enrichissement à leur contact. D'autre part, ils ne sont aucunement minéralisés ; il est donc difficile de dire s'ils sont plus anciens ou plus récents que le minerai. Mais il est peu probable que ce soit par leur intermédiaire que les métaux se soient introduits dans le calcaire. Leurs faibles dimensions, leur direction parfois perpendiculaire à la direction des amas ne permettent pas de le supposer. Il est probable que les mêmes actions mécaniques qui, en broyant les roches, y ont ouvert un accès aux vapeurs métalliques, ont aussi favorisé l'intrusion des dykes. Les minéraux que l'on rencontre dans ces gisements sont bien ceux qui peuvent résulter de l'action sur les calcaires de chlorures et de sulfures métalliques et d'eau chargée de silice. Il y a d'abord de la calcite en beaux cristaux, puis de l'amphibole, du grenat, de l'épidote, de la zoïzite, de l'actinote. Il s'est formé de la magné-
EN COLOMBIE BRITANNIQUE
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tite en grandes quantités, de l'oligiste en proportions moindres. On sait en effet que l'action du perchlorure de fer sur la calcite donne à chaud de l'oligiste et qu'on obtient de la magnétite en laissant refroidir du calcaire dans du basalte en fusion. Les sulfures sont représentés par de la chalcopyrite, de la pyrrhotine, plus rarement de la pyrite. Ces associations, en particulier celle de la magnétite et des sulfures, sont celles que l'on rencontre dans des gîtes que le géologue américain Lindgren désigne sous le nom de gîtes de contact (*). Ce sont ceux qui sont formés en profondeur dans une roche (en pratique, c'est toujours un calcaire), au contact d'une roche ignée intrusive, par l'effet des vapeurs issues de cette lumière. Le D'Emmons, du Geological Survey de Washington, a montré (**) que tous les caractères indiqués par M. Lindgren se trouvent présentés, surtout au point de vue des associations de minéraux, par les mines du Boundary, en particulier par celle de Mother Lode, qu'il a plus spécialement étudiée, et il propose de ranger ces gîtes dans la catégorie des gîtes de contact de M. Lindgren. Un seul caractère manque; il est, à vrai dire, important. L'expérience a montré à M. Lindgren que ces gîtes de contact se formaient à moins de 100 pieds de la roche éruptive mère. Or le minerai de Mother Lode est enfermé dans une lentille de calcaire épaisse de plusieurs centaines de pieds et large de 2 milles. On n'a pas rencontré, au contact du minerai, d'autre roche éruptive que les dykes de porphyre auxquels la minéralisation ne saurait être attribuée, et certainement des portions du gîte sont à une distance de toute roche éruptive bien supérieure à 100 pieds. 11 est probable que les actions qui, dans les gîtes étudiés par (*) Transactions of American Mining Êni/meers, XXX,p. 644, et XXXI, p. 226. (**) Ibidem, XXXI, p. 936. Tome V, 1904.
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