Annales des Mines (1904, série 10, volume 5) [Image 187]

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INDUSTRIES

MINIÈRE ET METALLURGIQUE

EN

Ce minerai self fhixing peut en même temps subir la fusion pour matte au four à cuve sans être grillé au préalable, et donner du premier coup une matte à 50 p. 100, malgré sa faible teneur en cuivre. Ce n'est pas que le soufre ne soit pas en excès. Mais, comme le fer est dans le minerai à un état d'oxydation supérieur à celui dans lequel il entre dans la scorie, cet excès d'oxygène sert à brûler une partie du soufre. Ces deux caractères si avantageux des minerais traités à Granby se retrouvent dans tous les minerais actuellement exploités du Boundary. Chimie du traitement métallurgique à Greenwood. — Le traitement employé à Greenwood ne diffère pas de celui de Granby. Mais M. Johnson, directeur de Greenwood, a fait sur ce traitement d'intéressantes remarques. Les minerais traités qui proviennent de la mine de Mother Lode se distinguent en trois classes, suivant leur . teneur en fer, chaux et soufre. Voici, par exemple, les moyennes de trois lots :

Fer Chaux.... Soufre....

Minerai ferrugineux

Minerai calcaire

Minerai sulfureux

32,7 p. 100 8,6 3,7

14,7 p. 100 19,8

17,5 p. 100 16 13,7

8,3

Un mélange convenable de ces minerais peut être fondu pour matte à 50 p. 100 de cuivre, sans grillage ni addition. On y ajoute souvent 5 p. 100 de quartz aurifère. La teneur de la matte varie naturellement avec la composition du lit de fusion. On a pu obtenir une matte à 60 p. 100 de cuivre en une seule fusion et sans grillage avec un minerai à 1,5 p. 100. 85 à 90 p. 100 du soufre de la charge se trouvent brûlés dans le four à cuve. Quand la matte est trop riche, que sa teneur en cuivre dépasse 53 p. 100, on constate qu'il se sépare un bottom de cuivre

COLOMBIE BRITANNIQUE

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métallique entraînant une partie notable des métaux précieux. Co bottom se dépose au fond du four et se trouve repris lorsqu'un changement d'allure ou de composition du lit de fusion abaisse la teneur de la matte. Par exemple, une semaine où la teneur de la matte avait oscillé entre 58 et 63 p. 100, une quantité d'or valant S 6.000 resta dans le four et repassa la semaine suivante dans la matte, l'emploi du minerai sulfureux ayant abaissé à 45 p. 100 la teneur de celle-ci. L'argent ne se comporte pas de cette manière. Une des raisons qui permettent d'atteindre du premier coup une matte aussi riche, c'est l'absence à peu près complète d'antimoine et d'arsenic dans les minerais du Boundary. Avec les minerais de cuivre arsénicaux de SilverKing, qui sont traités à Nelson, il se produit une séparation de speiss et de cuivre métallique dès que la teneur de la matte atteint 47 p. 100. Ces produits peu fusibles peuvent compromettre la marche du four en obstruant le trou de coulée. Avec les minerais de Mother Lode, on a pu faire des mattes de 67 p. 100 de cuivre sans courir ce risque. La grosseur des morceaux de minerai a une certaine influence sur l'allure du four. On a augmenté sensiblement le tonnage en portant le diamètre moyen des morceaux de 2 à 5 pouces. La scorie entraîne aussi moins le cuivre. La composition de la scorie a l'influence suivante. Pour qu'elle se sépare bien de la matte dans le settler, il faut que la différence de densité soit aussi grande que possible. A ce point de vue, le fer, qui rend la scorie plus fusible, ne doit pas être introduit en trop grande quantité, parce qu'illa rend plus lourde. La séparation se fait mal quand la teneur en fer s'élève à 30 ou 32 p. 100, et que la teneur en silice s'abaisse à 28 ou 30 p. 100. D'ailleurs, grâce à leur grand volume, l'allure des fours à cuve du Boundary est peu sensible à de faibles variations de composition des scories.