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EN COLOMBIE BRITANNIQUE
INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE
On compte laver le minerai sur place. Britannia creek, qui coule aux pieds de la montagne, et ses affluents fourniront l'eau et une force motrice de plus de 1.000 chevaux. La concentration sera de 6 à 1 si on doit transporter le minerai à une grande distance, de 4 à 1 si on installe un smelter sur la côte voisine. Cette dernière solution paraît être celle qu'on choisira. Ce groupe semble appelé à un bel avenir ;*). D'autres gisements ont fait l'objet de travaux de recherches, notamment sur la côte occidentale de l'île Vancouver. On trouve donc sur la côte du Pacifique les éléments d'une florissante industrie du cuivre, et cette région contribuera, avec Rossland et le Boundary, à ranger la Colombie Britannique parmi les importants producteurs de cuivre du monde. CONCLUSIONS.
En résumé, l'industrie du cuivre aurifère prend de jour en jour un développement plus grand à Rossland, dans le district du Boundary et sur la côte du Pacifique. Les résultats financiers n'ont pas été partout très brillants, bien s'en faut, notamment dans le premier centre; mais l'avenir semble encore plein de promesses. La situation est plus difficile pour l'industrie du plomb argentifère, qui . fait vivre les districts du Slocan et du Kootenay Oriental. Mais cette mauvaise situation n'est pas due à la pauvreté des gisements, et on peut espérer que les lourds sacrifices consentis par le Canada pour venir en aide à cette industrie lui permettront de vivre en attendant des jours meilleurs. (*) Au point de vue technique, bien entendu. En Colombie Britannique, les plus beaux gisements ont parfois donné lieu aux plus mauvaises affaires.
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Il nous reste à signaler un obstacle très grave à la prospérité de l'industrie minière en Colombie Britannique. C'est son isolement. Elle est presque la seule source de richesse du pays. L'absence à peu près complète d'agriculture, en même temps qu'elle accroît la cherté de la vie et celle de la main-d'œuvre, fait reposer sur les mines tout le fardeau des charges publiques. Un directeur de mines de Rossland donnait l'énumération suivante des revenus bruts de la province : Métaux Charbon
$ 18.000.000 5.000.000
55,1 p. 100 du revenu total 18,3
Pêcheries
3.000.000
Agriculture
2.500.000
9,2
Bois
1.700.000
6,2
TOTAL
...
11,2
$ 27.200.000
Le produit des mines représente donc 73,4 p. 100 du revenu brut total de la province. Les dépenses de ce pays neuf, où il y a tant dè travaux publics à faire, sont élevées. Les recettes prévues au budget sont de S 5.350.000, ce qui représente plus de 20 p. 100 du produit brut des diverses industries du pays.- La dette publique est déjà de $ 10.000.000 et augmente, paraît-il, de S 800.000 par an. En fait, les mines supportent plus d'impôts que les autres industries relativement à leurs bénéfices bruts. Pour certaines mines, ce rapport s'élève à 25 et même à 30 p. 100. Les mines doivent payer encore tous les frais d'établissement et les frais généraux des chemins de fer. Les transports sont de ce fait plus chers qu'ils ne seraient, si la province possédait une agriculture digne de son industrie minière.